"J'ai peur que la magie de Noël ne soit pas là du tout cette année non plus"
Serge, qui possède une boutique de vêtements près des Champs-Elysées, attend la grève, désabusé : "ça fait plus d'un an et demi qu'on est inquiet confie-t-il au micro de Grace Leplat de Sud Radio. Je suis dans un quartier très commerçant, très haut de gamme. Ils m'ont mis par terre, je suis en train de vendre mon affaire !" explique-t-il amèrement.
Les temps sont durs aussi pour Clotilde : bonnet du Père Noël sur la tête, elle essaie d’insuffler un peu d’esprit de Noël dans son magasin d’accessoires. "j'ai peur que les gens ne puissent plus du tout se déplacer, pas venir jusqu'à nous, pas faire leurs cadeaux de Noël et que ce soit un peu le même esprit que l'année dernière et que la magie de Noël ne soit pas là du tout cette année non plus".
"Ne créez pas encore une fois un climat morose comme on a eu l'année dernière"
Camille quant à elle a failli mettre la clé sous la porte. Elle a perdu 30% de son chiffre d’affaires à cause des Gilets Jaunes. Pour vendre ses bijoux, elle cherche donc une solution sur internet : "les gens ne vont pas braver toutes les intempéries de transport pour venir jusqu'à nous analyse-t-elle. On poste beaucoup sur les réseaux, c'est notre pub à nous ! On essaie un maximum de leur donner envie de venir". Et cette année, près de 70 % des Français comptent sur internet pour faire leurs achats de Noël.
Bernard Stalter, président des chambres de commerce et d'industrie lance un appel : "il ne faut pas encore une fois bloquer Paris, les villes, avec des manifestions. On a vécu des situations catastrophiques avec les Gilets Jaunes, on ne peut pas recommencer sans fragiliser toutes les entreprises artisanales prévient-il. Le droit de grève, oui, mais ne bloquez pas cette dynamique et ne créez pas encore une fois un climat morose comme on a eu l'année dernière, qui facilite d'acheter sur Amazon. Travaillons la proximité, l'emploi, le français".