Reportage de Stéphane Burgatt
Deux magasins d’achat vente cash express sous sa gérance, deux bailleurs différents. Un seul pour l’heure accepte d’annuler ses loyers, et c’est une bouffée d’air pour Yannick Navarro:
"C'est un soulagement de se sentir soutenu !, c'est toujours 10% du chiffre d'affaire. Cela ne sera pas une période blanche. Même avec le chômage partiel, il y a des charges. S'il avait en plus fallu décaisser des loyers, ça aurait été un risque de mise en péril".
Son bailleur, la foncière Sebban, renonce ainsi à 45 loyers chaque mois dans toute la région. Pour son directeur général Michael Sebban, c’est une question de solidarité et de bon sens:
"On sait que le plus fortement impacté, c'est l'exploitant. Les foncières vont souffrir mais on va pas pleurer sur le sort des foncières, on est des entrepreneurs, on prend nos risques. On a décidé de faire quelque-chose en espérant faire boule de neige. A chacun de jouer cet amortisseur de la crise".
Et l’exonération totale des loyers durera le temps de la fermeture de ces commerces jusqu’au 11 mai, voire fin juin pour les restaurateurs.