Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et candidat pour succéder à Olivier Faure à la tête du PS, promet en cas de victoire au congrès un "nouveau rassemblement de la gauche", notamment avec Place Publique de Raphaël Glucksmann, dans une tribune co-signée avec la maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente d'Occitanie Carole Delga.
Pour la quinzaine de signataires de cette tribune publiée dans l'Opinion, tous membres du mouvement Refondations de Nicolas Mayer-Rossignol, "il faut bâtir un nouveau rassemblement de la gauche et des forces de progrès".
Mais ils refusent "une union sans cohérence de fond, réduite à des accords électoraux circonstanciels", comme ce fut le cas selon eux avec la Nupes en 2022 ou le Nouveau Front populaire en 2024.
Tout comme lors du précédent congrès en 2023, ils dénoncent "une partie de la gauche", qui "depuis le 7-octobre notamment s’est éloignée de nos valeurs et agit comme une force répulsive de fracturation", visant La France insoumise sans jamais la nommer, à qui ils reprochent d'agir "expressément pour faire battre la gauche aux élections municipales".
"Nous refuserons toute alliance ou appel à voter pour quiconque alimente la haine antisémite, comme raciste, sexiste ou homophobe", préviennent-ils, défendant "un Parti socialiste qui n’a pas peur de s’affirmer" et "met toutes ses forces derrière les candidatures socialistes aux élections municipales".

L'eurodéputé et leader de Place publique Raphaël Glucksmann, au Parlement européen de Strasbourg, le 9 octobre 2024
FREDERICK FLORIN - AFP/Archives
Revenant sur la stratégie du PS aux élections européennes, qui s'était allié avec le leader de Place publique Raphaël Glucksmann, ils appellent "au dépassement et à la fondation rapide d’une nouvelle plateforme commune", co-élaborée avec Place Publique et "toutes celles et ceux, conventions, mouvements et think-tanks, personnalités politiques et acteurs citoyens de sensibilité écologiste, communiste, socio-démocrate, radicale ou réformiste" qui veulent œuvrer ensemble.
Les signataires, parmi lesquels se trouvent aussi le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner et le maire de Montpellier Michael Delafossse prévoient que cette "nouvelle force politique, à laquelle pourront adhérer directement celles et ceux qui le souhaitent, se constituera à l’issue d’états généraux", et "définira le cadre et les modalités de désignation de son ou de sa candidate commune à la prochaine élection présidentielle".
Dans La Tribune Dimanche, Michael Delafosse affirme que le congrès "doit ouvrir un nouveau cycle politique pour la gauche en France pour permettre de contribuer à sa victoire aux municipales de 2026 et à l’élection présidentielle". Mais "si on fait un congrès pour une histoire de casting, on se trompera", prévient-il.
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