Le gouvernement est en ordre de bataille face à la crise énergétique. Ce vendredi matin se tient un conseil de défense inédit autour d’Emmanuel Macron. En pleine tension avec la Russie au sujet du gaz, l’Exécutif va travailler pour éviter le pire.
Plusieurs scénarios vont être envisagés en fonction des possibles températures de cet hiver, des stocks de gaz et de la disponibilité du parc nucléaire. Une feuille de route sera d’ailleurs dévoilée par Elisabeth Borne à la fin du mois de septembre.
Conseil de défense : "L’idée n’est pas d’être anxiogène mais réaliste"
Évidemment, le gouvernement espère un hiver doux pour éviter tout rationnement. Mais en cas de chute importante des températures, il y a la menace de manquer de gaz et d’électricité. EDF alerte d’ailleurs à ce sujet. Cette année, le groupe prévoit de produire environ que la moitié d’électricité (280 à 300 térawatteurs) par rapport à l’année dernière (523,7 TWh). En effet, de nombreuses centrales sont indisponibles avec 32 réacteurs en marche sur 56 au total. Ça fait tout juste plus de 50% et ce n'est évidemment pas suffisant. Insuffisant comme les stocks de gaz qui, eux, sont de 90% avait annoncé la ministre de la Transition Écologique, Agnès Pannier-Runacher. En cas d'hiver très froid, cela pourrait s'avéré être insuffisant.
Alors, avec ce conseil de défense, l’Exécutif vise 10% d’économie d’énergie avec des efforts demandés aux Français. Mais ces efforts, ils seront gradués. Ça sera d'abord aux services de l’État puis aux entreprises et enfin, seulement, aux particuliers. Car le gouvernement veut en effet éviter de braquer les Français et craint un nouvel épisode des Gilets Jaunes. Un ministre résume d’ailleurs dans les colonnes de La Dépêche du Midi : "l’idée n’est pas d’être anxiogène mais réaliste".
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