Malgré les faibles températures, les esprits s'échauffent notamment avec cette passante gilet jaune: "Les mouvements de rue font aussi partie de la démocratie", lance t-elle. Face à elle Philippe, entrepreneur, écharpe rouge nouée au coup, essaye en vain de la convaincre:
Dans ce cas vous cautionnez la violence ! C'est un contexte de tension importante. On veut dire le ras-le-bol. Il y a toute une France en colère, qui jusqu'à maintenant a été silencieuse, mais qui entend aujourd'hui exprimer son attachement à la République et à nos valeurs.
A côté de lui, Ricardo vient du Vaucluse pour assister à la marche de dimanche. Il dit partager certaines revendications sociales des gilets jaunes, mais c'est la violence qui l'a poussé à réagir :
C'est une marche contre la violence. C'est pas une marche anti-gilets jaunes. On veut dénoncer ce qui s'est passé à l'Arc de triomphe, les dix morts qu'il n'y aurait jamais dû avoir en période de Noël. Dénoncer toutes les violences contre les commerçants qui ont rien demandé à personne, juste le droit de travailler . C'est pas avec la violence qu'on va y arriver... et surtout l'image qu'on va donner aux gamins !
Et pour prévenir tout affrontement avec des gilets jaunes dimanche, les organisateurs ont déjà prévu un important dispositif de sécurité.
Reportage Sud Radio de Benjamin Glaise