Une odeur persistante de chlore a été constatée à la sortie de l’eau du robinet, notamment à Toulouse comme dans l’ouest parisien. D’où cela vient-il ?
Un demi milligramme par litre
"Il y a deux explications à cela, détaille Jean-Marc Boursier, directeur général adjoint de Suez, en charge des opérations et de la France. L’utilité du chlore est de supprimer les virus et les bactéries dans l’eau. Nous en mettons tout le temps dans les usines de traitement. Il n’y a rien d’anormal à cela." Pour autant, récemment, les dosages ont changé, épidémie de Covid-19 oblige. "Ce qu’il faut savoir en revanche, c’est qu’en cette période de pandémie, les autorités de santé, l’Agence Régionale de Santé ou l’OMS, nous ont demandé d’augmenter très légèrement les quantités de chlore."
"On parle d’un demi milligramme par litre, précise Jean-Marc Boursier. C’est nécessaire en période de pandémie pour garantir à tous nos citoyens une potabilité parfaite de l’eau." Le virus pourrait-il donc se propager par l’eau ? "Absolument pas, il est totalement arrêté par nos systèmes de traitement. Buvez l’eau du robinet tranquillement. C’est le produit de santé le plus contrôlé au monde."
Les lingettes, pas dans les toilettes
Cet ajout de chlore change-t-il un peu le goût et la qualité de l’eau du robinet ? "Certains de nos concitoyens pourraient trouver le goût légèrement supérieur à la normale. Sinon, mettez votre eau dans une carafe une heure ; le chlore va s’échapper et le goût sera redevenu totalement normal. Cette chloration est rendue nécessaire par les autorités sanitaires." Pourquoi ajouter du chlore dans certaines régions et pas d’autres ? "C’est une perception, corrige d’emblée le directeur général adjoint de Suez. Le taux de chlore est un niveau national, une nécessité nationale." Il n’existe donc pas de différence où que l’on soit à travers la France.
Autre sujet d’actualité : les lingettes. "Certains les jettent dans les toilettes et cela a un effet catastrophique, souligne Jean-Marc Boursier. Cela obstrue les canalisations, à un moment où l’on a moins de salariés sur site. 70% des interventions suite à des obstructions sont dues à des linguettes. Les lingettes, les masques, ce n’est pas dans les toilettes ! Je demande à nos concitoyens de les jeter dans les poubelles. Il faut les mettre dans un sac plastique pour que les éboueurs ne soient pas à leur contact."
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