Nombre d’élèves ont cumulé du retard lors du confinement et de la fin de l’année scolaire 2019-2020 du fait des mesures sanitaires. Toutes les classes sont concernées par ces "décrocheurs" mais certains ont un rendez-vous important en juin 2021 : le Bac. Les vacances de la Toussaint sont donc mises à profit et se déroulent sous le signe des révisions.
"On a raté quasiment trois mois de cours"
Hamza fait partie des volontaires qui profitent, à Marseille, de l’ouverture de 5 établissements scolaires accueillant des élèves du CE2 à la Terminale. "On a raté quasiment trois mois de cours", explique le jeune homme qui doit passer, cette année, son Bac. "Avec les profs, on a fait des cours en vidéo, et ça ne marchait pas trop voire pas du tout." En cause, notamment, les élèves "qui n’étaient pas là" car "il n’arrivaient pas à se réveiller".
"Le fait de repartir à l’école, un peu comme ça, c’est dur un peu quand même" confie-t-il au micro de Lionel Maillet. Il a donc décidé de venir au Lycée Diderot, à Marseille, où toutes les matinées sont dédiées à l’apprentissage, avec des classes réduites à 8 élèves maximum. "Comme on n’est pas nombreux, ils ont le temps de passer dix minutes ou un quart d’heure à nous expliquer les choses et on comprend mieux."
"Le cliché du jeune dans les quartiers qui fait pas grand-chose et compagnie, non !"
Tous les élèves comme tous les professeurs présents dans les lycées marseillais ouverts sont volontaires. C’est le cas de Claire Dubresse, professeure de mathématiques. "Si on ne fait pas ça, je pense qu’il y a des élèves qui vont vraiment décrocher parce qu’ils vont se sentir submergés par la masse de travail à fournir."
Lancé par le rectorat de Marseille et l’association Le sel de la vie, ce projet est un succès. Salim Grabsi se dit "surpris par le retour positif qu’il y a". "Les jeunes, ils sont demandeurs. Donc, le cliché du jeune dans les quartiers qui fait pas grand-chose et compagnie, non !"
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