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Corps d'une collégienne retrouvé dans un bois en Essonne, deux suspects en garde à vue

Une enquête pour meurtre sur mineur a été ouverte samedi par le parquet d'Evry après la découverte dans la nuit dans un bois de Longjumeau (Essonne) du corps d'une collégienne de 11 ans, et deux suspects ont été placés en garde à vue.

JULIEN DE ROSA - AFP

Une enquête pour meurtre sur mineur a été ouverte samedi par le parquet d'Evry après la découverte dans la nuit dans un bois de Longjumeau (Essonne) du corps d'une collégienne de 11 ans, et deux suspects ont été placés en garde à vue.

La jeune fille avait disparu à la sortie de son collège à Epinay-sur-Orge, une ville limitrophe, vendredi après-midi.

Après des recherches nocturnes, le corps de l'adolescente a été retrouvé dans le bois des Templiers à 02H30 du matin, a relaté le procureur de la République d'Evry Grégoire Dulin auprès de l'AFP, ajoutant qu'une enquête pour "meurtre sur mineur de 15 ans" avait été ouverte et confiée à la police judiciaire de Versailles.

En tout début d'après-midi, le bois des Templiers, situé à quelques centaines de mètres du collège André-Maurois près d'une zone résidentielle très calme où vivait la jeune fille, était inaccessible au public, fermé par une rubalise par les forces de l'ordre, sans que les lieux de la découverte du corps ne soient visibles, a constaté un journaliste de l'AFP. Quelques agents, en uniforme ou en civil, entraient et sortaient de la zone interdite au public.

Un bouquet a été déposé à terre derrière la rubalise, en hommage à la victime. D'autres ont été déposés à l'entrée du collège, dont l'un accompagné d'une photo de l'adolescente aux cheveux longs et de ces mots: "Repose en paix Louise. On ne t'oubliera pas", a constaté le journaliste de l'AFP.

Des policiers dans un bois de Longjumeau (Essonne) où le corps d'une collégienne de 11 ans, a été retrouve le 8 février 2025

Des policiers dans un bois de Longjumeau (Essonne) où le corps d'une collégienne de 11 ans, a été retrouve le 8 février 2025

JULIEN DE ROSA - AFP

Jonathan Hollman, un habitant du quartier "depuis 18 ans", est venu lui aussi déposer des fleurs devant le collège, pétri de "tristesse" et de "haine". Le trentenaire déplore "un acte de barbarie", espérant "que la justice sera exemplaire". Il décrit l'endroit où a été découvert le corps comme "un bois familial où se réunissent les enfants", un endroit d'ordinaire "très calme" dans "une ville calme, un quartier calme".

Les services de police avaient été avertis vendredi vers 15H30 de la disparition de la collégienne, qui avait fini ses cours à 15H00 et n'était pas rentrée du collège.

Une jeune femme se présentant comme sa soeur aînée a twitté vendredi soir un appel à l'aide pour retrouver l'adolescente: "Elle a été vue pour la dernière fois (...) rue Lavoisier à Longjumeau", précisait-elle, en postant une photo d'une jeune fille aux longs cheveux blonds, léger sourire aux lèvres sous son bonnet à pompon.

- "Un choc" -

"Une enquête en disparition inquiétante" a été ouverte dans un premier temps, selon le procureur.

Le bois des Templiers, Longjumeau, le 8 février 2025

Le bois des Templiers, Longjumeau, le 8 février 2025

JULIEN DE ROSA - AFP

Dirigées vers le bois des Templiers par les premiers éléments de l'enquête et par un chien qui a marqué devant le parc, les recherches ont continué durant la nuit, notamment par hélicoptère et drone. Jusqu'à la découverte du corps sans vie.

Un couple âgé d'une vingtaine d'années a été placé en garde à vue, selon une source policière. Des vérifications étaient en cours pour savoir si ces personnes étaient impliquées dans les faits, a précisé à l'AFP M. Dulin.

Une autopsie était prévue dans l'après-midi à l'institut médico-légal de Corbeil-Essonnes (Essonne).

Rubalise et bouquet de fleurs en hommage à la jeune fille retrouvée morte dans un parc à Longjumeau, en Essonne, le 8 février 2025

Rubalise et bouquet de fleurs en hommage à la jeune fille retrouvée morte dans un parc à Longjumeau, en Essonne, le 8 février 2025

JULIEN DE ROSA - AFP

Enrique Andrade, 50 ans, est venu aux abords du bois en milieu de journée, accompagné de son fils qui connaissait la collégienne "de vue": "C'est la demi-soeur d'une ancienne camarade", a expliqué l'adolescent de 16 ans aux journalistes présents sur place. "On m'avait déjà parlé d'elle, quelqu'un de timide, de sérieux", dit-il.

"C'est un choc. J'ai du mal à y croire", poursuit l'adolescent, se disant surpris par une telle affaire "dans ce genre de quartier, ce genre de ville toute calme", ajoute-t-il. "On est tous en deuil."

- Messe et cellules psychologiques -

Des habitants se sont rassemblés à la chapelle Saint Dominique Savio, à Epinay-sur-Orge, à une rue du collège de la jeune fille pour une messe à la mémoire de la jeune victime. Une centaine de personnes ont assisté dans la chapelle à une cérémonie qui lui était dédiée et autant d’habitants attendaient à l’extérieur, échangeant à demi-voix dans une ambiance de recueillement, a constaté le journaliste de l'AFP.

Le maire sans étiquette d'Epinay-sur-Orge Olivier Marchau a lui aussi participé à ce "moment de recueillement". "On laisse la police travailler. (...) Epinay, c’est une ville village, il y a un sentiment de solidarité, la cérémonie de ce soir (en) est une preuve, ce n’était pas un acte de religion mais d’humanité", a-t-il encore dit à l'AFP.

L'édile a précisé que "des cellules psychologiques" seraient mises en place "pour les habitants" et "au collège (...) dès lundi matin".

Judith Kouagou a elle aussi assisté à l'office. Interrogée par l'AFP, cette mère de famille, dont la fille est également au collège, se dit "choquée". La jeune victime est "rentrée seule chez elle, comme ma fille qui a 14 ans", dit-elle avec effroi. "Je viens parfois à la messe, mais aujourd’hui rien que pour ça. Ça aide de voir que toute la ville s’est mobilisée", souffle-t-elle.

Par Joseph SOTINEL / Longjumeau (France) (AFP) / © 2025 AFP

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