Dans son édito du jour, Élisabeth Lévy est revenue sur les incidents qui ont suivi la victoire de l’Algérie en coupe Arabe de football.
"J’aurais pu vous en parler hier (lundi) mais je ne savais pas grand-chose et pour cause, les médias en ont très peu fait état. On a vu quelques articles dans la presse régionale à la rubrique faits divers, sur RT et Fdesouche. Mais la presse nationale a préféré regarder ailleurs, préférant taire une réalité gênante".
"Certes, les incidents qui ont précédé la finale de Coupe Arabe entre l'Algérie et la Tunisie étaient mineurs. Mais la circulation a été bloquée dans certains quartiers de Paris, Nantes, Le Havre, Nancy, Toulouse, Lyon Roubaix Lille. Des heurts avec les forces de l'ordre sur les Champs où les rassemblements étaient interdits, à Nantes, Lyon. Des motos pétaradantes, du mobilier urbain dégradé, Zemmour conspué, des slogans anti-français ça et là. En tout, 432 verbalisations et 55 interpellations. Bref, une soirée ordinaire dans notre douce France".
Les supporters se comportent rarement comme des ballerines. Pourquoi y revenir ?
"Au-delà de l’occupation sauvage de l’espace public, il est choquant de voir des jeunes français brandir des drapeaux algériens comme si leur pays, c’était l’Algérie. La gauche gentillette explique du matin au soir que ce sont des Français comme vous et moi, ce qui est juridiquement exact. Mais être français n’est pas seulement une affaire de papiers, c’est aussi une histoire de cœur. Or, le cœur de ceux-là bat surtout pour le pays d’origine de leurs parents ou de leurs grands-parents. Preuve qu’une partie de cette jeunesse est en voie de désassimilation".
"Vous me direz que c’est seulement du football mais justement le foot est l’un des grands vecteurs de l’appartenance nationale. C’est dans les stades et les après-matchs que s’exprime le patriotisme du charbonnier".
"Par un curieux carambolage de l’actualité, un groupe appelé les hidjabeuses a saisi le Conseil d’Etat pour obtenir le droit de jouer voilées ce que la FFF a interdit. Sur le site du Point, Frédéric Thiriez et deux juristes expliquent que le sport véhicule un rêve d’universalité, de neutralité et d’égalité. Ils ne doivent pas fréquenter les petits clubs où l’influence salafiste est de plus en plus prégnante. Les merveilleuses valeurs du sport dont on nous rebat les oreilles, ce sont de plus en plus le séparatisme, le sexisme et l’islamisme".