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Couvre-feu dans les Pyrénées-Orientales : comment les restaurateurs vont-ils s’adapter ?

Hervé Montoyo, président de l'Umih 66, l'Union des métiers de l'industrie hôtelière des Pyrénées-Orientales ; chef du "Chat qui rit" à Reynès, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 23 octobre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12.

C’est officiel pour les Pyrénées-Orientales, soumises à un couvre-feu à partir de ce soir comme 53 autres départements. Comment les restaurateurs vont-ils pouvoir s’y adapter ?

 

Laisser passer le week-end

Hervé Montoyo, président de l'Umih 66, l'Union des métiers de l'industrie hôtelière des Pyrénées-Orientales, s’attendait-il à cette mesure ? "Oui, on s’y attendait. Par contre, les annonces faites par le Premier ministre hier, c’est un peu comme le 14 mars au soir. La mesure aurait pu être applicable dimanche soir. On est en pleine période de vacances scolaires. Les hôteliers avaient des réservations, des repas prévus le soir. Cela va poser des problèmes d’organisation, même si nous ne remettons pas en cause les mesures sanitaires pour lutter contre ce virus."

Les restaurateurs souhaitaient-ils terminer ces vacances scolaires ? "Terminer, non, mais au moins nous laisser passer le week-end, confie le chef du 'Chat qui rit' à Reynès. Cela aurait été plus correct. Il va falloir réorganiser nos entreprises. Il va falloir recalculer le seuil de rentabilité des entreprises, pas mal ne vont pas être rentables car le couvre-feu de 21 h, cela veut dire un service. Cela représente une perte de chiffre d’affaires de 60%."

Pas de preuves de clusters

Le risque est-il réel pour beaucoup de mettre la clé sous la porte ? "C’est très réel aujourd’hui. Et même si nous travaillons bien, le ticket moyen n’est pas du tout le même. Depuis le début de la crise, 120.000 emplois ont été détruits dans nos métiers. D’ici la fin de l’année, 20 à 30% des entreprises vont mettre la clé sous la porte."

"Dès le début du confinement, nous avons appliqué les protocoles, rappelle Hervé Montoyo. Le ministre de la Santé est incapable d’apporter les preuves qu’il y a eu des clusters dans nos métiers. Nous sommes stigmatisés, il y a un sentiment d’injustice. On nous a demandé beaucoup d’efforts, on s’est retroussés les manches. Nous demandons d’agir sur les pertes d’exploitation. Le ministre des Finances devait légiférer, et ne l’a pas fait. Il faut un fonds de prise en charge de moitié des loyers, et agir sur les congés payés."

 

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