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Covid, un an après : "Il y a de plus en plus de demandes d'aide alimentaire"

Depuis un an et l’arrivée du Covid en France avec les conséquences économiques que l’on connaît, la précarité des plus modestes a explosé. À Toulouse, dans le quartier de Bagatelle, des bénévoles organisent toujours des distributions de colis alimentaires. Ce qui était au départ prévu pour être provisoire s’installe malheureusement sur la durée.

Avec le Covid-19, la précarité des plus modestes a explosé. © AFP
Reportage à Toulouse de Christine Bouillot pour Sud Radio

 

Aide alimentaire : "Il y a de plus en plus de demandes"

Chaque mardi après midi, c'est le même rituel pour Estelle : la jeune mère de famille vient avec ses deux caddies à la maison de quartier de Bagatelle. "Il y a le lait, les couches, les petits pots, tous les produits de base. Ça fait quand même pas mal d'économies assure-t-elle à Christine Bouillot. Et puis c'est à côté de la maison !" se réjouit-elle.

Entre 80 et 100 familles reçoivent ainsi chaque semaine jusqu’à une tonne de nourriture. Le tout géré par des bénévoles, eux-mêmes habitants du quartier ; et ce depuis 1 an, depuis le début de la crise sanitaire. "On leur a proposé de participer à ce projet" explique Christine Delacroix, présidente de la maison de quartier.

Cette distribution alimentaire ne devait être que temporaire l’an dernier. Mais la crise s’installe et les besoins explosent : "je me demande quand ça va s'arrêter !" confie Rosetta Arcuri, responsable de la distribution alimentaire à la maison de quartier de Bagatelle. "Il y a de plus en plus de demandes, et on en refuse énormément" regrette-t-elle.

 

"Ce qui m'a frappé, c'est la jeunesse, ça fait mal au coeur de voir ça..."

"Les maisons des solidarités sont assaillies, elles n'arrivent pas à suivre souligne Rosetta Arcuri. Elles ne donnent pas toutes les semaines, elles font tourner les familles, c'est tous les 15 jours ou toutes les trois semaines en attendant qu'il y ait une autre solution".

"Vraiment ce qui m'a frappé, c'est la jeunesse, ça fait mal au coeur de voir ça..." s'attriste Rosetta Arcuri.

Selon les ONG, un million de personnes ont basculé dans la pauvreté avec le Covid.

 

Souvenir du confinement. "J'avais l'impression d'être dans un film, comme si c'était la fin du monde"

 

"Nous sommes en guerre". Les mots d’Emmanuel Macron raisonnent encore. Rues désertes, Télétravail, attestation de sortie. Il y a un an, le coronavirus chamboulait le quotidien des français qui depuis doivent composer avec le virus. Dans les rues de Marseille aussi, ce premier confinement a marqué beaucoup de monde.

Reportage à Marseille de Lionel Maillet

 

Comme plus de 32 millions de français, Maryse était devant sa télé pour l’annonce du confinement, et elle n’a pas oublié les mots très forts du président. "Cela nous est tombé comme un couperet".  Une France sous cloche, il y a un an à midi: finis les bars les restaurants les écoles. Place aux attestations de sortie et aux rues désertes. "J'y croyais pas du tout, depuis c'est l'enfer, on ne peut plus vivre".  Deux confinements plus tard et toujours en plein couvre-feu, c’est bien ce sentiment de ne jamais voir le bout du tunnel qui prédomine. "Cela continue, on est toujours dans la restriction, on a enterré la semaine dernière le meilleur ami de mon père du covid. Une vraie merde. Je suis au chômage partiel. Il faut nous laisser vivre". On aurait tout imaginé mais pas que ça dure si longtemps, conclue un retraité marseillais qui n’est pas le seul à craindre un nouveau confinement.

"On peut pas être confinés indéfiniment... Financièrement, c'est pas possible. Il ne nous reste plus que les contacts téléphoniques, et on n'en sortira pas de sitôt!" Propos recueillis à Marseille

 

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