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Covid-19 : un cluster géant à la prison de Perpignan

Les surveillants de la prison de Perpignan dénoncent une mauvaise gestion d’un cluster. Les explications de Pierre Grousset, secrétaire local UFAP-UNSA-justice du centre pénitentiaire de Perpignan.

prison perpignan cluster
De plus en plus de malades du Covid-19 au sein de la prison de Perpignan. (Raymond ROIG / AFP)

Un cluster s'est développé au sein de la prison de Perpignan. Entre prisonniers, détenus et surveillants, combien compte-t-on de malades du Covid-19 ?

42 détenus et 22 personnels contaminés

"À l’heure actuelle, nous en sommes à 42 détenus contaminés et 22 personnels, détaille Pierre Grousset, secrétaire local UFAP-UNSA-justice du centre pénitentiaire de Perpignan. Aujourd’hui et demain, des tests vont être effectués. Sur le centre de détention, n’avaient été testés que les cas contacts. Les chiffres devraient remonter. On avait atteint un pic au 31 décembre avec 1117 détenus et 25 personnels contaminés."

Il y a un mois de cela, les syndicats avaient pourtant déjà tiré le signal d’alarme, demandant que les entrées et sorties soient limitées dans la prison. "Nous avions été déclarés cluster partiel le 10 décembre, avec seulement quatre détenus contaminés. Il avait fallu attendre le 29 décembre pour être déclaré 'cluster total', avec des changements en termes de fonctionnement."

 

Le problème : la surpopulation pénale

"Le gros problème, c’est la surpopulation pénale, souligne Pierre Grousset. Quand vous avez 80 détenus à trois dans une cellule de 9 m2, cela ne peut que favoriser la contamination. Des masques sont-ils utilisés en prison ? Nous avions des masques chirurgicaux. Quand le cluster a été déclaré, on ne nous a pas fourni de masques FFP2. On s’aperçoit que notre administration est en retard."

Quel est à l'heure actuelle le taux de vaccination au sein de la prison de Perpignan ? "Chez les surveillants, c’est dans la moyenne nationale. Chez les prisonniers, 10% ont reçu la deuxième dose, et aucun n’a été vacciné à la troisième dose. Un détenu a été hospitalisé, mais nous n’avons pas eu de cas grave."

Retrouvez "Le coup de fil du Matin" chaque jour à 7h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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