La France a atteint le cap des 40 millions de primo-vaccinés. En même temps, le seuil d’alerte est atteint dans toutes les régions métropolitaines, et le nombre de personnes hospitalisées du fait du Covid-19 est repassé au dessus de la barre des 7.000.
"De très nombreux jeunes sont impactés"
De nouvelles mesures de freinage sont du coup mises en place localement. "Le département des Pyrénées-Orientales a été l’un des premiers à voir son taux d’incidence grimper de manière exponentielle, explique Antoine Parra, maire d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales. Le Préfet a pris des mesures. Les bars et restaurants voient leur fermeture imposée à partir de 23 heures. Il n’y a pas eu de couvre-feu pour accompagner ces fermetures. Le port du masque est obligatoire à l’extérieur depuis quelques semaines, évidemment pas sur les plages !"
Ces mesures ont-elles eu une influence sur la situation sanitaire ? "Les chiffres ne montrent pas que la situation s’améliore puisque le taux d’incidence continue encore d’augmenter, souligne Antoine Parra. Il y a toujours un temps d’inertie. On se pose des questions sur comment le taux d’incidence est calculé. Je ne sais pas s’il est vraiment significatif. Sur le terrain, on constate que de très nombreux jeunes sont impactés. Nous avons même des difficultés, au niveau des établissements saisonniers, qui peuvent fermer faute d’employés."
Malgré 40 millions de primo-vaccinés, faut-il tout de même ajouter de nouvelles mesures de freinage type #CouvreFeu ou #Masques partout ? C’est le débat jusqu’à 9️⃣h3️⃣0️⃣
Avec le Dr Antoine Grison depuis la Corse, le maire d’Argelès-sur-Mer et le maire de Libourne, @phbuisson 📣 pic.twitter.com/DidvSuQ8NK
— Sud Radio (@SudRadio) July 27, 2021
Haute-Corse : pas plus de dix personnes le soir sur les plages
En Haute-Corse, des mesures de freinage ont déjà été mises en place. Désormais, les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits à partir de 21 heures sur les plages et les espaces naturels. Pourquoi de telles mesures alors que le Pass sanitaire va entrer en vigueur et que la campagne de vaccination s’amplifie ? "Nous avons vécu l’accélération de manière dramatique, puisque nous avions un taux de 0,1% il y a un mois, et que l’on est à plus de 5% actuellement, explique Antoine Grisoni, médecin généraliste à Solenzara en Corse-du-Sud, président de l’URPS-Médecins libéraux de Corse.
"Même si la vaccination s’accélère, il y a un décalage. Le retard que l’on a pris dans cette campagne en mai, et surtout en juin, rend nécessaire des mesures complémentaires. Sinon, nous risquons de nous retrouver avec une vague beaucoup plus haute que ce que nous avions anticipé. Nous, en Corse, nous avions été les premiers parmi les régions métropolitaines, à imposer un Pass sanitaire. Il a fallu convaincre les professionnels du tourisme. Malheureusement, le variant Delta est arrivé."