"Comme lors de la première et de la deuxième vague"
L’Hôpital franco-britannique de Levallois-Perret est-il également concerné par cette saturation des lits liée au Covid-19 ? "J’ai huit lits de réanimation, nous en avons 50% occupés par le Covid, détaille le Dr Jamil Rahmani, chef du service d’anesthésie-réanimation. On sent la pression qui monte depuis plusieurs semaines. Nous avons eu un patient, puis deux, puis trois, puis quatre. Là nous en refusons, ce qui oblige les urgences à en transférer dans d’autres hôpitaux de la région parisienne."
Va-t-il suivre cet appel de l’ARS à déprogrammer 40% de leurs interventions ? "Nous allons suivre cette injonction. Toutes les structures, les cliniques, les hôpitaux, publics et privés, doivent déprogrammer 40% de leurs patients. Nous allons commencer à le faire pour pouvoir libérer du personnel, et ouvrir de nouveaux lits de réanimation, comme nous l’avions fait lors de la première et de la deuxième vague."
[#SudRadio #GrandMatinSudRadio] Jamil Rahmani, chef du service d’anesthésie-réanimation à l’Hôpital franco-britannique de Levallois-Perret
🗣️"On m’avait refusé une création de lits de réanimation. Aujourd’hui, on en manque. Un lit ça coûte extrêmement cher. Il faut du personnel" pic.twitter.com/pkoMAESoty
— Sud Radio (@SudRadio) March 9, 2021
"Pas de besoin de création de nouveaux lits de réanimation"
Finalement, y-a t-il eu des lits de réanimation supplémentaires créés depuis le début de la pandémie ? "Non, nous avions demandé la requalification de notre unité de soins continus en réanimation. Cela a été refusé par l’ARS. Il n’y a pas eu de création nette de lits de réanimation, ce sont des lits de soins continus transformés en lits de réanimation. Eventuellement, si la pression se fait plus forte, des salles de réveil, des salles d’opération seront transformées en unités de réanimation."
Pourquoi refuser cette demande de l’Hôpital franco-britannique ? "Selon les autorités sanitaires, au niveau de la région, il n’y a pas de besoin de création de nouveaux lits de réanimation, explique le Dr Jamil Rahmani. On en manque par ce qu’on en a fermé pas mal et qu’il y a une pression liée au Covid-19. On ne peut pas créer des centaines de lits supplémentaires pour pallier des événements qui surviennent tous les quinze ou vingt ans. Cela nécessite du personnel, cela coûte extrêmement cher."
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