Face à l’explosion de la demande de tests, aussi bien antigéniques que PCR, les laboratoires sont absolument débordés dans l'Hexagone.
Laboratoires : une baisse de 20 à 30% de la biologie courante
"La situation est très tendue. Nous avons effectivement une demande extrêmement importante, confirme François Blanchecotte, président national du Syndicat des Biologistes, et du Centre national des professions libérales de santé (CNPS). Il y a des files d’attentes assez longues dans les grandes villes, là où il y a une forte concentration de population. C’est la conjonction de l’arrivée du variant Omicron et du fait que l’on doive contrôler les enfants. Pour les entreprises, les gens doivent reprendre leur travail et obligatoirement avoir fait des tests."
"Il a fallu s’organiser pour faire face à cet accroissement de la demande de tests, explique-t-il. En fait, nous avons un effondrement de la biologie courante, avec une baisse de 20 à 30% des actes par rapport aux années précédentes. Les gens viennent moins faire leur surveillance des maladies chroniques, du cancer, du diabète. Nous avons essayé d’avoir des lieux et des horaires réservés au Covid."
🗣️ "La situation des laboratoires est très tendue. La demande de #tests est extrêmement importante à cause du variant #Omicron, des enfants qui se font tester pour les écoles et par les tests obligatoires avant de reprendre le travail" pic.twitter.com/WM53QeUghH
— Sud Radio (@SudRadio) January 6, 2022
L’Omicron représente 80 à 85% des tests positifs
Pourquoi certains laboratoires ont-ils carrément renoncé à pratiquer les tests PCR ? "Cela demande un temps administratif et un temps de prélèvement, décrypte François Blanchecotte. Tout cela crée des files d’attente. Évidemment, les patients qui viennent pour la biologie ordinaire ne peuvent pas être pris en charge. Cela dépend aussi de la structure de votre laboratoire, de vos locaux."
"Dans la majorité des régions, l’Omicron représente 80 à 85% des tests positifs. Le Delta restera. Ce sont deux formes d’épidémie différentes." Les laboratoires ont-ils embauché pour faire face à cette demande en forte hausse ? "Nous avons besoin de bras, d’élargir le champ des personnes que l’on peut employer dans nos laboratoires. Nous sommes à effectif extrêmement tendu. Certains de nos techniciens et infirmières sont à l’arrêt."
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