On lève le pied sur les événements festifs. Le port du masque est de retour à l’école primaire. Les boîtes de nuit sont fermées pendant un mois. Toutes ces mesures sont-elles efficaces pour limiter les effets de la cinquième vague à l’hôpital ?
"Les enfants ne font pas de forme grave ou quasiment pas"
"Je pense que la mesure la plus importante reste tous les efforts faits pour améliorer la couverture vaccinale, estime Pierre Tattevin, infectiologue au CHU de Rennes. Mais la dose de rappel est ce qui nous aidera le plus dans les semaines qui viennent."
"À l’école, il est vrai que le virus circule beaucoup. C’est la population la plus concernée en ce moment, analyse-t-il. Pour autant, "cela n’aboutit pas à beaucoup de patients allant à l’hôpital. Les enfants ne font pas de forme grave ou quasiment pas, et pas de Covid long. C’est surtout en tant que risque de chaîne de transmission vis-à-vis des adultes, et pas pour eux-mêmes."
"Il faut une dose de rappel"
Pourquoi cette flambée des cas aujourd’hui ? Tout d'abord, "il s'agit de la première épidémie que l’on voit avec le variant Delta pendant l’hiver, explique Pierre Tattevin, infectiologue au CHU de Rennes. On sait que ce variant est plus contagieux, et que l’hiver est plus propice à la diffusion. Si l'on combine les deux, cela rend l’épidémie plus dure à contrôler."
Ensuite, "on arrive un peu au bout de l’efficacité de la campagne vaccinale du premier semestre. On a découvert que la protection tombait assez rapidement à partir du cinquième mois. Il faut une dose de rappel. Cela ne veut pas dire que l'on va avoir à se revacciner tous les six mois. C’est une dose de rappel pour consolider l’effet de la primo-vaccination."
Pierre Tattevin, infectiologue au CHU de Rennes, était interviewé dans "Sud Radio vous explique" sur Sud Radio le 7 décembre 2021. "Sud Radio vous explique" est diffusée tous les jours à 7h45 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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