L’Organisation Mondiale de la Santé souligne que le risque global lié au variant Omicron reste très élevé, alors que l'Hexagone vient de dépasser la barre des 500.000 nouveaux cas de Covid-19 mardi 25 janvier. Le nombre d'hospitalisations liées au virus a également dépassé les 30.000 personnes, niveau atteint pour la première fois depuis novembre 2020 selon Santé publique France. Pourtant, malgré les records de contamination, le coronavirus peut être de plus en plus considéré comme un banal virus du quotidien et dans les familles, l'inquiétude a laissé place à un sentiment de lassitude.
Depuis le début de la pandémie, l'expression "apprendre à vivre avec le virus" revient régulièrement. "Il y a une certaine lassitude, mais quand on est cas contact, on le prend peut-être plus à la légère qu'avant", admet Hélène. D'ailleurs, cela se ressent dans les pharmacies. "Il y a actuellement à peu près 30% de tests antigéniques en moins par rapport aux semaines précédentes. On a l'impression que les personnes qui se testent aujourd'hui sont vraiment celles qui ont de forts soupçons d'avoir le Covid parce quelles ont des symptômes, mais il y a moins de personnes qui se testent juste par prévention", constate Marianne, pharmacienne à Paris. C'est le cas de Philippe : sa femme a été testée positive, lui a décidé de ne pas se tester. "Je me suis dit que je le ferai en cas de nécessité absolue ou si je ressentais quelque chose, mais sinon non", explique-t-il.
Attraper volontairement le Covid
"Il y a moins la peur de contaminer les autres ou d'attraper le Covid", ajoute la pharmacienne. Quand Hélène a été infectée, elle a été surprise : "Je connais des gens qui voulaient l'attraper, qui m'ont demandé si on se pouvait se voir." Beaucoup ne voient plus de menace à travers le coronavirus. "Le Covid s'est normalisé, je connais beaucoup de personnes qui l'ont attrapé. Pour moi, il n'y a plus grand chose qui change maintenant, comme les masques que l'on a depuis deux ans", glisse Valentin, un collégien en classe de 4e. Le conseil scientifique, de son côté, table sur une baisse de l'épidémie vers la mi-mars.
Ecoutez le reportage de Corentin Bémol pour Sud Radio