single.php

Covid-19 : "Très peu de gens nous disent 'je ne me ferai jamais vacciner'"

Jacques Battistoni, président du syndicat de médecins généralistes MG France, était l’invité de Patrick Roger le 4 janvier dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

Va-t-il y avoir une accélération de la vaccination en France, notamment pour les personnels soignants et dans les Ehpad ? Comment les médecins généralistes vont-ils mettre en œuvre la vaccination contre le Covid-19 ?

"Le choix qui a été fait a été de privilégier les personnes vulnérables"

Pourquoi le syndicat MG France souhaite-t-il que les médecins généralistes et les personnels de soin de proximité bénéficient d’une vaccination dans les Ehpad  ? "On veut donner un signal à la population que les médecins et les personnels de santé en général ont confiance dans la vaccination, explique Jacques Battistoni, président du syndicat de médecins généralistes MG France. Ils veulent montrer l’exemple et être vaccinés, pour se protéger eux-mêmes et leur dire qu’il n’y a pas de danger à se faire vacciner. Pour nous, un des endroits les plus simples est de se faire vacciner dans les Ehpad. C’est l’endroit même où nous consultons nos patients, pour les encourager à la vaccination."

"Très peu de gens nous disent 'je ne me ferai jamais vacciner'. Ils sont très interrogateurs, explique Jacques Battistoni. Je leur réponds que le vaccin est la meilleure façon de venir à bout de cette épidémie et que je n’en connais pas d’autre aujourd’hui pour sortir de ce cycle infernal confinement/déconfinement." La lenteur du démarrage de la vaccination n’est-elle pas d’abord due à un souci de logistique, avec ce vaccin devant être conservé à -70°C ? "Manifestement. Le choix qui a été fait a été de privilégier les personnes vulnérables, et de faire venir les vaccins vers les patients dans les Ehpad, et non les patients vers la vaccination. Forcément, cela prend plus de temps, on en compte 12.000 en France, dans toutes les grandes villes et dans les régions rurales."

"La lenteur des processus de distribution du vaccin"

Faudrait-il installer des vaccinodromes ? "C’est un terme très péjoratif, juge le président du syndicat de médecins généralistes MG France. Ce qu’il faut faire, c’est organiser une vaccination de proximité, accessible au maximum de population. Nous sommes en capacité de le faire, dans un grand cabinet médical, une maison de santé, une salle prêtée par la mairie. Je voudrais rassurer, on est en capacité de vacciner beaucoup de gens en peu de temps. Contre la grippe, même s'il s’agissait de moins de personnes, cette année, en un mois, on avait vacciné les deux tiers de la cible."

Qui décide et organise la vaccination, qui pilote sur le terrain ? "Vous avez des comités territoriaux de vaccination, sous l’égide du préfet et de l’ARS, les représentants des médecins et des hôpitaux. C’est eux qui définissent comment on priorise et où l’on va vacciner. Le retard est manifestement imputable à la lenteur des processus de distribution du vaccin et les lieux où se trouvent des congélateurs. C’est ce qui a pris beaucoup de temps. Dès lors qu’on aura un vaccin, plus simple, plus proche que celui de la grippe, ce sera plus simple de vacciner. On a des multidoses et un vaccin qui ne se conserve pas à température normale."

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
23H
21H
18H
17H
16H
15H
14H
13H
Revenir
au direct

À Suivre
/