Covid : la fin du pass vaccinal le 14 mars a fait baisser la vigilance. Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio
"Beaucoup de personnes qui se savent Covid ne vont pas se faire dépister"
"Il y a clairement du relâchement et même des comportements à risques", s’inquiète Yazid Attalah, le président de l’association Santé et Environnement qui organise des tests dans les cités marseillaises. "Beaucoup de personnes qui se savent Covid ne vont pas se faire dépister, déplore-t-il. Pire encore, certains vont travailler ! Avec des effets minimes de 'petite grippette', beaucoup estiment ne pas avoir besoin de se signaler".
"Mais potentiellement il y a des sujets vulnérables, pour qui ça peut avoir des effets catastrophiques" rappelle Yazid Attalah. "La vaccination a marqué le pas dès l'annonce du gouvernement de l'abandon du pass vaccinal. Le 14 mars pour certains était pressenti comme une libération par rapport au masque qui tombe dans certains lieux. Dans l'état d'esprit des gens, c'est derrière. Mais dans les chiffres, on est en plein dedans..."
"Les gens n'ont pas conscience que la maladie est toujours présente"
25% des plus de 80 ans n’ont toujours pas reçu de dose de rappel. "Certaines personnes très âgées ont peur. Il y a ce travail de rassurer que nous devons faire" reconnaît Loubna Zaky, qui pratique la vaccination a domicile avec l’association SEPT. "Mais il y en a aussi beaucoup qui sont soit alitées, soit très isolées et qui ne peuvent pas bouger de chez elles. Elles n'ont donc pas la possibilité de faire cette 3ème dose ou simplement se faire vacciner".
Pour elle, "les gens n'ont pas conscience que la maladie est toujours présente. On a cette crainte de se retrouver dans la situation qu'on a connue, avec des réanimations surchargées. Qu'on n'arrive pas à accueillir tout le monde..." Dans ces quartiers Nord de Marseille, à peine 1 habitant sur 2 est vacciné et là encore la levée des restrictions n’a rien arrangé.
Aurélie
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