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Daniel Floret : "s'agissant de la vaccination de mineurs, il y a un point capital, celui de la tolérance du vaccin"

Daniel Floret, professeur en pédiatrie et spécialiste en vaccinologie, était l'invité de Christine Bouillot dans le "12-13h de l’été" le 13 août 2021 sur Sud Radio.

Daniel Floret, invité du "12-13h de l'été".

Faut-il s’inquiéter de la hausse du taux d’hospitalisation des enfants ? Qu’en est-il de la vaccination des mineurs ?

 

"Il y a une augmentation du nombre d’infections chez les jeunes puisque cette catégorie d’âge est la moins bien vaccinée"

"Ce qui augmente surtout, c’est la proportion d’enfants hospitalisés par rapport au nombre global d’hospitalisations. Ceci est dû au fait que les adultes et notamment les personnes âgées (qui sont vaccinées) sont beaucoup moins hospitalisées.

Deuxième point, il y a une augmentation du nombre d’infections chez les jeunes puisque cette catégorie d’âge est la moins bien vaccinée. Dans tous les pays, même ceux où l’on vaccine bien, les personnes jeunes ont été les dernières à recevoir un vaccin. D’autre part, comme elles font beaucoup moins de formes graves, les personnes jeunes sont moins motivées pour se faire vacciner", a déclaré Daniel Floret.

Les enfants, peuvent-ils transmettre le Covid-19 ? "Qu’ils puissent contaminer, oui, mais ce ne sont pas les enfants qui sont des super-contaminateurs. Quant à la maladie chez les enfants eux-mêmes, il y a des formes symptomatiques, avec des symptômes respiratoires et de la fièvre. Mais globalement, excepté les enfants ayant des maladies chroniques, les mineurs font rarement des formes graves."

Vaccins Covid-19 : "il n’est pas du tout certain que la tolérance chez les enfants soit la même que chez les adultes"

"Cela est dû aux autorisations de mises sur le marché et aux études cliniques qui ont été menées. Les études cliniques chez les enfants de 12 à 17 ans n’ont été menées que tardivement. À ce jour, seuls les vaccins Pfizer et Moderna ont obtenu une autorisation de mise sur le marché pour les enfants à partir de 12 ans. Les tranches d’âge inférieures font l’objet d’études cliniques qui sont en cours. Elles doivent établir l’efficacité du vaccin. Mais on peut d’ores et déjà dire que, étant donné qu’à partir de l’âge de deux ans, le système immunitaire des enfants est très performant, on peut s’attendre à ce que ces vaccins soient aussi efficaces chez les enfants que chez les adultes.

La question à laquelle on cherche la réponse surtout, c’est : quelle est la dose d’antigènes nécessaire pour protéger un enfant ? Il n’est pas du tout évident qu’elle doive être la même que pour les adultes. Et puis, il y a un point capital, qui est celui de la tolérance. Parce qu’il n’est pas du tout certain que la tolérance chez les enfants soit la même que chez les adultes. C’est ces paramètres qui serviront à déterminer le ratio bénéfice-risque. Notons au passage que le risque pour les enfants est tout de même minime par rapport aux adultes", a poursuivi Daniel Foret.

 

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