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Danièle Obono : "L'islamogauchisme est un mythe"

Par La Rédaction

Danièle Obono, députée LFI de Paris, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 12 mars 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Danièle Obono interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 12 mars 2021 à 7h40.

Danièle Obono : "Le ministre de la Santé n’a rien annoncé"

En Île-de-France, la tension dans les hôpitaux reste très forte. Le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé, jeudi 11 mars, la mise en place d’évacuations sanitaires de patients dans d’autres régions, pendant que la région parisienne n’est pas confinée. "On a l’impression qu’on attend que ça empire pour utiliser la méthode la plus radicale", déplore Danièle Obono, regrettant que "le ministre de la Santé n’a rien annoncé",  notamment pas de nouvelles mesures.

Toutefois, elle concède ne pas regretter un nouveau confinement, "personne ne peut vouloir un reconfinement". Danièle Obono souligne que La France Insoumise demande "depuis plusieurs mois" le développement "d’alternatives au reconfinement". "Par exemple, dans les écoles, mettre en place des procédures pour réduire drastiquement la contamination", ce qui n’a quasiment pas été fait. "Rien n’est fait de ce côté-là", déplore la députée.

"Nous avions parlé de mettre en place une société de roulement, par exemple, ce qui se fait en partie dans certains établissements scolaires, mais qui n’est pas assez généralisé", rappelle Danièle Obono, pour qui "on a l’impression qu’on attend que la courbe redescende magiquement", juge la députée LFI de Paris, "ou que du coup on reconfine".

 

"Faire confiance aux scientifiques et aux médecins"

Certains pays ont, par précaution, suspendu la vaccination avec le vaccin AstraZeneca à la suite de cas problématiques, ce que n’a pas décidé de faire la France. Sur le fait de faire confiance au ministre de la Santé, Danièle Obono est relativement réticente : "au bout d’un an et avec le nombre de fois où il n’a pas été toujours très transparent voire il n’a pas dit la vérité, non. Malheureusement, je ne fais pas confiance aujourd’hui ni à ce ministre ni au gouvernement", déclare la députée de Paris.

Néanmoins, elle estime être obligée de "faire confiance aux scientifiques et aux médecins". Ce qui soulève, selon elle, la question des traitements en général : "le vaccin est une forme de traitement, et donc il faut s’assurer de toutes les précautions", explique la députée qui rappelle toutefois qu’il n’y "a jamais de risque zéro". "Il faut faire en sorte, déjà, que ceux qui sont assurés être corrects puissent être fournis en nombre suffisant, parce que ce n’est pas encore le cas", propose-t-elle, avant d'ajouter qu'il faut "penser aussi à d’autres alternatives", comme des traitements pour soigner les malades.

 

"Ça va mettre plusieurs mois"

"Le vaccin, par ailleurs, ce qui est dit, c’est qu’il ne nous sortira pas automatiquement de la crise sanitaire, parce qu’il faut quand même un taux d’immunité très important. Et donc ça va mettre plusieurs mois", prévient Danièle Obono.

Quant à savoir si elle va accepter de se faire vacciner avec l'AstraZeneca, la députée hésite : "on vient d’apprendre qu’il y a eu un principe de précaution appliqué dans certains pays, voilà, ça refroidit". "Moi, je verrai ce qui m’est dit, ce qui m’est conseillé par mon médecin", affirme-t-elle.

 

"C’est de la responsabilité de la direction l’IEP"

L’affaire des enseignants accusés d’islamophobie à Grenoble reste sur le devant de la scène médiatique. "Je pense que toutes les parties prenantes ont clairement condamné le fait qu’il puisse y avoir ce genre d’attaque ad nominem", souligne Danièle Obono. Toutefois, elle rappelle qu’il y a "à l’origine, un différend académique et une procédure". La députée condamne l’affichage des noms.

"Les syndicats ne sont pas responsables des collages, ils l’ont très bien dit, et puis, quand il y a eu la diffusion d’une photo où il y avait un collage, ça a été retiré tout de suite", défend la députée insoumise. Pour l'élue, c’est "la responsabilité de la direction l’IEP de s’assurer que les cours et que les débats puissent se passer dans les meilleures conditions".

 

"Une chasse aux sorcières complètement insensée"

Néanmoins, Danièle Obono rappelle qu’elle est opposée à "cette chasse aux sorcières complètement insensée contre les enseignants, contre des secteurs", faisant suite à la polémique lancée par la ministre de l'Enseignement supérieur "qui a inventé et a été encouragée à plusieurs reprises par le ministre Blanquer et d’autres". "Il y a une mise en danger du savoir et de la connaissance", estime la parlementaire. "Et le pire, c’est quand ça vient d’institutions censées être garantes de l’indépendance de la recherche", déplore-t-elle.

Toute cette affaire est liée à la notion, très critiquée, d’islamogauchisme : un "mythe", selon la députée Danièle Obono. "Ça n’a aucune réalité scientifique, aucune réalité matérielle. C’est une réalité, par contre, idéologique et donc on a une offensive réactionnaire", ciblant des chercheurs ou des forces politiques. Elle rappelle que La France Insoumise condamne "toute forme d’idéologie" qui remet en cause les principes républicains et progressistes, alors que son parti a déjà été qualifié d’islamogauchiste par une certaine partie de la classe politique.

 

Un rapport parlementaire dévoile une statistique inquiétante : 10% des mineurs isolés ont déjà été les auteurs d’actes de délinquance. Danièle Obono explique que ce rapport "montre ce que savent beaucoup de professionnels, et c’est une réalité". Une certaine partie de cette enfance, encore considérée en danger, est vulnérable "vis-à-vis de la délinquance". "Il faut de la prévention", estime la députée LFI de Paris.

 

 

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