Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
"Dés qu'il pleut, on est en alerte psychologique", soupire un habitant de ce quartier des Incapis en contrebas de Trans-en-Provence, où personne n’a échappé au déluge du 15 juin 2010. Les années ont passé, mais le traumatisme est encore bien présent:
"C'est une vague qui arrivait, qui est montée très vite. En l'espace d'une heure, il y avait un mètre d'eau. Les enfants ont peur: quand il pleut, ils se disent que ça va être pareil. On ne dort pas, on surveille la rivière."
La Nartuby, qui coule à quelques mètres des premières habitations. Depuis la catastrophe, trois inondations supplémentaires... Et pratiquement pas de travaux pour éviter un nouveau drame, ce qui révolte Laurent Mathis, un riverain qui vient d’alerter le sous préfet de Draguignan
"Il n'y a rien eu de fait, pas d'aménagement dans le lit de la rivière. On vient de le voir dans les Alpes-Maritimes: demain, si on a le même problème, on vivra la même chose. On a les finances, on a tout... Qu'est-ce qu'on attend? Certainement qu'il y ait encore une grosse casse !"
Des terrains et maisons qui ont perdu beaucoup de valeur
Face l’immobilisme des pouvoirs publics, certains ont bien pensé à quitter la région, mais la plupart se heurtent au même problème, souligne le président de l’association de sinistrés ADS15, Khémissi Makabrou:
"On est en zone inondable, on a perdu sur tous les biens, entre 50 et 70.000 euros de valeur, si demain on vendait à vendre."
Tout prés d’ici, à Draguignan, une stèle le rappelle: il y a dix ans, 26 personnes ont perdu la vie dans ces terribles inondations.
"Le lit de la rivière rétrécit au fur et à mesure" - Depuis juin 2010, rien n’a été fait pour éviter une nouvelle catastrophe, dénonce Laurent Mathis: il à vit à Trans-en-Provence, et vient d’écrire au sous-préfet de Draguignan pour lui demander d’aménager de nettoyer la Nartuby