Pour savoir ce qu'il en est sur le terrain, nous avons appelé Éric Truffi, adjoint en charge de la petite-enfance et de l’enfance à la mairie de Simorre (Gers) et Denis Juin, maire de Fanjeaux (Aude). Ils étaient les invités de Patrick Roger le 23 avril 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
De nouveaux locaux pour garantir la distance d’un mètre entre les élèves
"À Simorre nous avons 550 habitants, dont 93 élèves. Nous envisageons d’ouvrir des classes dans la mairie pour respecter la distanciation entre les élèves. On envisage de répartir nos élèves dans différents bâtiments communaux : la salle des fêtes, la salle de danse etc. Lors de la dernière réunion, le ministre de l’Éducation nationale a dit qu’il envisageait un maximum de 15 élèves par classe.
Tous les maires souhaitent évidemment que les enfants reprennent le chemin de l’école. Ils ne pourront pas le reprendre à moins que nous ayons toutes les garanties de la distanciation sociale pour garantir que ce coronavirus ne vienne pas se propager sur les communes qui sont préservées. Pour le moment on a beaucoup d’inconnus", a déclaré Éric Truffi.
"Si on rouvre l’école, que chacun prenne ses responsabilités !"
"Fanjeaux est une commune de presque 1.000 habitants, nous avons une école avec quatre classes, de la maternelle au CM2. Les premières classes qui rentrent le 11, c’est les grandes sections et les CP. C’est quand même des enfants assez jeunes. Mettre en place les gestes barrière pour les enfants aussi jeunes dans l’école et dans la cour, je ne vois pas comment on peut le faire. Comment peut-on dire à des gamins : 'jouez, mais restez à un mètre l’un de l’autre'? Est-ce qu’on dit que les gestes barrière, on passe outre ?
Il faudrait répartir les élèves, mais trouver une pièce supplémentaire, en milieu rural c’est compliqué. Quant aux masques pour les enseignants, on n’en a même pas fait pour notre maison de retraite. Je doute qu’on en ait dans les écoles. Enfin, la restauration scolaire ne pourra pas être mise en place parce que la cantine scolaire est un bâtiment de l’EHPAD. C’est le même personnel qui fait les repas pour l’EHPAD et pour l’école. Ceci dit, nous n’allons pas rouvrir l’école le 11 mai sauf si la préfecture nous y oblige. On ne va pas se mettre contre la préfecture, on veut travailler ensemble avec la préfecture. Mais que chacun prenne ses responsabilités !", a fait savoir Denis Juin.
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