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Dans les Pyrénées, la colère monte contre la présence de l’ours

Par Benjamin Jeanjean

Plusieurs éleveurs de brebis des Pyrénées montent au créneau aujourd’hui contre la présence de l’ours à proximité de leurs troupeaux. Les solutions proposées par les autorités ne les convainquent pas.

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Les éleveurs se rebiffent. Alors que le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert est attendu de pied ferme ce vendredi en Aveyron par des éleveurs de brebis du Larzac exaspérés par les attaques de loups contre leurs troupeaux, un peu plus au sud, dans les Pyrénées, c’est la présence de l’ours à proximité des élevages qui met en rogne les éleveurs. Après un été particulièrement tendu où près de 400 brebis auraient été tuées par des ours et où des coups de feu auraient été tirés contre des agents de l’ONF (Office National des Forêts), plusieurs éleveurs regroupés au sein de l’Association de la sauvegarde du Patrimoine d’Ariège Pyrénées tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme.

"À la fin, c’est le prédateur qui gagne"

Cette semaine, ils ont ainsi proposé aux autorités d’abandonner à l’ours une partie du massif, dans le Val d'Aran (côté espagnol), en le nourrissant pour l’empêcher d’aller ailleurs. Un choix justifié par Philippe Lacube, éleveur en Ariège et porte-parole de l’association. "C’est principalement par du nourrissage qu’on arrive à les tenir sur un territoire. Le mirage de la cohabitation n’existe pas ! Vous pouvez prendre toutes les mesures de précaution que vous voulez, à la fin c’est le prédateur qui gagne...", assure-t-il au micro de Sud Radio.

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