Johann Montané, le directeur de la station des Monts d’Olmes, la station de la championne olympique Perrine Laffont, où le bas des pistes est à 1400 mètres d’altitude : "C’est vrai, on ne peut pas le nier, il y a le réchauffement. Mais quand même, aussi, il y a des progrès qui sont faits. Avant, pour avoir de la bonne neige, de qualité, il fallait -5 degrés. Maintenant, à -1, on fait de la neige."
Les Pyrénéens ont en mémoire les années noires, les années 1989 et 1990 où il y avait peu ou pas de neige du tout sur les massifs.
Alors, pour survivre, les stations ont dû s’adapter. Georges Vigneau est directeur des quatre domaines de ski nordique du département : "À l’époque, on nous a prédit qu’on fermerait tous. Techniquement, on a énormément progressé. Aujourd’hui, on travaille avec les éleveurs et on rend des pistes qui sont des pelouses. Avec 10, 15 centimètres de neige, on est capables de travailler les pistes et elles tiennent mieux à l’usure des skieurs."
Si cette nouvelle gestion est décriée par les écologistes, elle a pourtant créé un paradoxe. Les domaines skiables sont ouverts plus longtemps qu’il y a 20 ans. Fabrice Esquirol, directeur de la Savacem, société gestionnaire des stations ariégeoises : "Les stations ne se sont jamais aussi bien porté. Jamais. En revanche, quand on ferme nos stations, en avril, ce n’est pas faute de neige, mais faute de clients. Ce sont des décisions de fermeture parce qu’il faut passer à autre chose."
Enjeux climatiques et économiques, pour un euro investi dans la neige, ce sont 8 euros de retombées pour l’économie locale.
Un reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio