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"Député, je ne proposerai pas le permis de voter", assure Aymeric Caron

"Le principe de ceux qui rejoignent l’Union populaire, c’est que chacun garde une liberté de parole, une autonomie avec sa spécificité" selon Aymeric Caron, Fondateur de la Révolution Écologique pour le Vivant (REV), membre de l'Union Populaire et candidat aux législatives. Il était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

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Aymeric Caron, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 4 mai 2022, dans "le petit déjeuner politique". 

Candidature aux législatives pour l'Union populaire, écologie radicale, permis de voter... Aymeric Caron a répondu aux questions de Patrick Roger.

Aymeric Caron : la candidature aux législatives, "c’est la continuité d’un parcours"

Aymeric Caron est officiellement le candidat de la circonscription du 18e arrondissement de Paris dans le cadre de l’Union populaire. Son parti, Révolution écologique pour le vivant (REV), a en effet rejoint La France Insoumise. "C’est la continuité d’un parcours" que cette candidature, explique celui qui est journaliste et écrivain engagé. "J’ai effectivement fondé un parti il y a quatre ans, donc il y avait déjà chez moi la volonté de participer au débat politique."

 

"Le principe de ceux qui rejoignent l’Union populaire, c’est que chacun garde une liberté de parole"

Certaines idées de son mouvement sont toutefois en opposition avec les idées de LFI, ce qui pourrait conduire à des tensions en termes de prise de parole. Aymeric Caron ne le pense pas : "le principe de ceux qui rejoignent l’Union populaire, c’est que chacun garde une liberté de parole, une autonomie avec sa spécificité". "Je l’ai déjà expérimenté", assure le fondateur de REV, "parce que nous sommes déjà alliés".

Alors que certains sont partis de La France Insoumise à cause de conflits sur la prise de parole, le journaliste juge que c’est le fait de "rancœurs avec l’équipe qu’ils ont côtoyée". "Je pense que je peux témoigner que ça ne se passe pas comme ça."

Il prend en exemple la proposition de "l’abolition des élevages". REV prône en effet "la fin de la viande". Une proposition qui n’existe pas dans le programme de l’Union Populaire pour les législatives 2022. "Chacun, ensuite, a le droit d’avancer un certain nombre d’idées pour faire évoluer, au fil des ans, ce programme."

 

Permis de voter : "Il est, aujourd’hui, à l’œuvre"

Depuis l’annonce de sa candidature au sein de l'Union Populaire, une partie de l’opposition a déclaré qu’Aymeric Caron veut instaurer un "permis de voter". Le candidat au poste de député explique : "ce n’est pas du tout ma proposition de candidat à la députation". "Ce n’est pas du tout une mesure que je porte dans le cadre de l’alliance que j’ai rejoint."

Cette proposition est sortie sur les réseaux sociaux le 3 mai 2022 car "certains adversaires ont extirpé un petit bout d’une interview que j’ai donnée il y a 5 ans". Or, explique-t-il, ce permis de voter est présent "dans un livre que j’ai écrit, qui s’appelle Utopia 2021" et dans lequel "je faisais un certain nombre de propositions".

Concernant le permis de voter, c’était "le constat que ce permis de voter existe déjà". En France, en effet, il est donné au moment de "la majorité". "Il est, aujourd’hui, à l’œuvre", avec un seul critère, l’âge. Un critère décidé par "le législateur" qui "considère qu’il faut faire preuve d’un minimum de raison" pour pouvoir voter.

"Ce que je disais simplement, c’est que ce critère est trop limitatif, et qu’il faudra un jour revoir ce critère."

"La radicalité, c’est pas l’extrémisme"

La position politique d’Aymeric Caron et de son parti est celle de l’écologie radicale. C’est une écologie "qui revient aux racines de ce que peut être l’écologie et, surtout, qui n’a pas peur d’explorer des chemins de rupture".

Le candidat aux législatives explique : "aujourd’hui on a un problème, c’est le modèle productiviste". "On produit beaucoup trop, et on consomme beaucoup trop", en particulier dans les sociétés occidentales. C’est dans les pays occidentaux qu’il faut "une écologie de rupture", explique-t-il. "Il faut qu’on revoit totalement nos modes de consommation et de production."

En particulier, il faut "jeter aux oubliettes" l’idée que l’économie est basée "sur la croissance, la production".

Il tient à faire une distinction majeure : "la radicalité, c’est pas l’extrémisme". Les extrémistes ont "une idée fixe" qu’ils veulent "imposer à tout prix sans regarder le contexte et les conséquences". Inversement, "la radicalité, c’est simplement une fidélité à une idée". Mais sa mise en place se fait "de manière pragmatique".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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