Après l'onde de choc provoquée par le scandale sexuel autour d'Harvey Weinstein à Hollywood, 16 hommes, 16 personnalités masculines - issues de milieux aussi divers et variés que la politique, le sport, le secteur médical ou encore les médias - se sont engagées en Une du Parisien pour parler du harcèlement sexuel et exprimer, par la même occasion, leur solidarité aux femmes.
"Ce qui est insupportable, c'est cette notion de harcèlement lié au pouvoir" (Michel Cymes)
Notre confrère David Pujadas mais aussi le médecin préféré des Français, Michel Cymes, font tous deux partie de ce collectif solidaire qui a décidé de faire entendre la voix des hommes. Invités ce mercredi du Grand Matin Sud Radio, ils nous expliquent à quel point le nombre de témoignages les surprend. Pour le premier cité, "c'est une très bonne chose de voir que la parole se libère". On peut toujours émettre toutes les réserves du monde sur les formulations ou le fait que ce ne va pas tout régler, mais fondamentalement, c'est une très bonne chose que les femmes osent en parler parce que c'est la double peine", ajoute-t-il. "Quand il vous arrive quelque chose comme ça, du harcèlement ou même encore plus grave, vous en subissez le traumatisme mais aussi, très souvent, la honte d'en parler donc tout ce qui contribue à libérer la parole est une très bonne chose", surenchérit-il.
De son côté, Michel Cymes ne dit pas autre chose et salue le fait que "ce tabou se lève" enfin. Il se montre toutefois "étonné des chiffres qui sortent, sur le nombre de femmes disant qu'elles ont eu affaire à des gestes déplacés et qu'elles ont été harcelées". "Ce qui est encore plus insupportable, c'est cette notion de harcèlement lié au pouvoir quel qu'il soit, qu'il soit d'entreprise, hiérarchique, dans un hôpital (...) c'est quelque chose qui me rend dingue", poursuit ce dernier.
Et David Pujadas d'ajouter : "Les aventures de la vie m'ont souvent fait rencontrer des femmes qui l'ont très souvent subi, c'est plus comme ça que j'en ai eu l'approche, que j'en ai eu conscience. Mais je dois dire que, dans mon milieu, je n'ai pas eu ça. J'ai rencontré des gens lourdingues et insistants mais du harcèlement, non ! Je découvre, dans les enquêtes d'opinion, à quel point c'est répandu".
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