Valérie Gomez-Bassac, députée LREM du Var, assiste ce vendredi 9 août aux obsèques du maire de Signes, qui se voit décerner la Légion d’honneur à titre posthume.
Une économie parallèle
"C’est un sentiment de tristesse qui prévaut, avec un maire qui avait été élu depuis plus de 30 ans, qui connaissait tous ces concitoyens, le moindre recoin de sa commune, qui est très étendue. C’était un personnage, un vrai Varois."
On recense plus de 36.000 décharges sauvages à travers la France. Plus de 500.000 tonnes de déchets ont été abandonnés en toute illégalité l’an passé. Quelle est la situation dans le Var ? "Nous avons des décharges qui pullulent sur tout le territoire, détaille la députée. Pas sur le littoral, très préservé parce que c’est la vitrine du Var. En revanche, dès que vous montez dans le centre Var et le Haut Var, vous avez des décharges sauvages partout. C’est un vrai fléau. On parle d’une économie parallèle, de décharges sauvages institutionnalisées. Comment augmenter les contrôles, aider les maires…"
Confisquer le véhicule
Peut-on parler de pratiques mafieuses ? "Quasi, estime Valérie Gomez-Bassac. Je ne parle pas d’entreprises du BTP, je parle de déchets de chantier. Les professionnels ont intérêt à ce que tout se passe bien. Mais vous avez des décharges qui existent au vu et au su de tout le monde depuis 20-30 ans, qui n’existent pas officiellement, mais qui dans la pratique sont là. C’est une économie parallèle, avec des camions qui viennent régulièrement."
Faut-il pour autant créer un délit de trafic des déchets ? "Faire respecter la loi, c’est très compliqué, juge la députée LREM du Var. Nous avons un arsenal juridique suffisant, encore faut-il l’appliquer. Après, si l’on confisquait directement le véhicule de celui qui fait un dépôt sauvage, peut-être que ça le calmerait…"
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