Reportage Sud Radio de Grâce Leplat
La pause déjeuner, pour ceux qui ne sont pas en télétravail, c’est le moment de retrouver ses collègues… "Si t'es tout seule, la journée te paraît longue", lance Lucie, qui va au bureau trois fois par semaine, même si la cantine d’entreprise est fermée: elle se prépare un Tupperware et mange avec ses collègues:
"Si à la pause déjeuner, tu ne fais rien: t'as pas d'échange avec les gens, déjà qu'on ne peut plus trop sortir le soir dans les cafés ou les restos..." - Lucie
Partager le déjeuner avec ses collègues, c’est toujours possible, mais il faut un mètre de distance, ne pas manger les uns en face des autres, et ne déjeuner qu’avec les membres du même bureau… Ici, ce n’est pas tout à fait respecté, mais Marie assume: "J'ai du mal à me dire que c'est ce qui va endiguer l'épidémie. Je comprends les mesures de restrictions, je pense juste qu'il faut qu'elles soient cohérentes et que ça ne vienne pas endiguer la reprise de l'épidémie."
Prestataire de restauration d'entreprise: "25 à 30% de moins"
Un reprise de l’économie difficile justement pour les restaurants d’entreprise, ils tentent de s’adapter au télétravail mais quand ils ne sont pas fermés, ils ont divisé leur activité par deux. Audrey Guerra, directrice Rhône Alpes de Midi et demi, acteur de la restauration d’entreprise, reste positive:
"Notre leitmotiv a toujours été de s'adapter avec des plats cuisinés pour qu'ils partent chez eux le lendemain en télétravail, mais c'est vrai qu'on a perdu 25 à 30% de notre chiffre d'affaire avec la crise sanitaire !" - Audrey Guerra, Midi et demi
Malgré le port du masque obligatoire et le télétravail, les entreprises représentent encore 25% des clusters.
"La fermeture du service du midi, c'est la fermeture du restaurant"
Déjà fermé le soir à cause du couvre-feu, ce restaurateur redoute une fermeture de son restaurant le midi:
"Avant le couvre-feu, le service du midi représente 50%% de notre chiffre d'affaires. S'il y a fermeture du service du midi en plus du couvre-feu, on peut imaginer qu'il faudrait à nouveau faire un crédit au niveau de la banque pour pouvoir payer les loyers, rembourser le fond de commerce. Même si les aides de l'Etat sont importantes, elles ne suffiront pas à combler les crédits en cours. On ne vivra pas sur la vente de café ou de boissons à emporter"