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Deliveroo : "Le gouvernement Macron a été odieux et horrible avec nous les livreurs !"

La plateforme Deliveroo et ses anciens dirigeants ont été condamnés à 375.000 euros d’amendes et 1 an de prison avec sursis. Un jugement suivi de près par les syndicats mais aussi dans les collectifs de livreurs, qui tentent depuis des années de faire reconnaître le statut de salariés.

Deliveroo
Deliveroo a été condamné le 19 avril pour travail dissimulé dans ce qui était le premier procès de l’ubérisation en France. © AFP

Le tribunal reconnaît que Deliveroo a organisé un "système de détournement" du droit du travail à son profit. Pour les livreurs, c'est une immense victoire. Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio.

 

 

"Deliveroo est coupable de travail dissimulé, c'est une grande victoire !"

Yoan Taillandié n’en revient toujours pas de la condamnation de la plateforme. Depuis des mois, il se bat pour avoir quelques droits pour les livreurs. "Combien de fois on leur a dit qu'il y a une subordination !, rapporte-t-il. Et combien de fois les dirigeants de Deliveroo nous ont dit que jamais la justice n'a été contre eux ! Toutes les décisions ont été en leur faveur. Mais pour la première fois, dans ce procès au pénal contre l'ubérisation, Deliveroo est coupable de travail dissimulé, se réjouit-il. C'est une grande victoire !"

"Le tribunal dit que Deliveroo n'a pas respecté le droit, qu'il y a subordination, explique Yoan Taillandié. Que Deliveroo devait payer des cotisations et c'est important, parce que l'Urssaf réclame 9,7 millions". Pour lui, "c'est comme si Deliveroo était venu sur le marché du travail en France en ne respectant rien. En prenant des livreurs qui travaillent dans des conditions déplorables. On a assisté à un recul du droit du travail !"

 

 

"Le gouvernement Macron a été odieux et horrible avec nous les livreurs !"

Ailleurs en Europe, les règles commencent à changer pour les livreurs. Mais pas en France. Pour Yoan Taillandié, c'est la faute du gouvernement. "Un lobbying incroyable des plateformes a été fait sur le gouvernent Macron, dénonce-t-il. Il estime que "si les livreurs peuvent avoir de meilleures conditions de travail, ça sera grâce à la justice, grâce à la Commission européenne. Mais certainement pas grâce au gouvernement Macron, qui a été odieux et horrible avec nous les livreurs !"

Les livreurs sont nombreux à subir les règles de la plateforme. Abdenour, âgé de 20 ans, a été exclu sans préavis, car jugé trop lent dans ses livraisons. "Ils incitent à aller plus vite, déplore-t-il. On peut se faire renverser par une voiture, ou mettre les autres usagers en danger. Ils nous mettent une pression et la route, ça ne pardonne pas... "Après cette condamnation, Deliveroo envisage de faire appel.

 

Aurélie

 

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