M6 vient de diffuser la première salve de portraits de la 16e saison de L’Amour est dans le Pré. Delphine, arboricultrice bio dans le Lot-et-Garonne, est la première candidate homosexuelle de l’émission.
"Avant tout trouver une amoureuse"
Elle a été choisie pour participer à cette nouvelle saison de la célèbre émisssion. Qu’en attend-elle ? De battre en brèche quelques tabous dans le monde de l’agriculture. "Avant tout, c’est de trouver une amoureuse. Je n’ai pas de message spécial à faire passer. Il est vrai qu’on me pose souvent cette question-là. Je pense que cela va faire bouger les choses, c’est sûr." A-t-elle eu des premières réactions ? "Je le dis à celles qui voudraient écrire : c’est à M6 qu’il faut écrire, pas à moi ! Je ne sais pas comment elles m’ont trouvée, je ne suis pas sur les réseaux."
Que produit-elle dans sa profession d'arboricultrice ? "Que des fruits de table : cerises, différentes variétés de prunes, du raisin de table et du kaki." Quelle est la place des femmes dans l’agriculture ? "L’agriculture est déjà comme cela depuis très longtemps. Après la Seconde guerre mondiale, c’était déjà les femmes qui avaient pris la place quand les hommes étaient au combat. On est de plus en plus représentées au niveau agricole, et surtout dans le bio."
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À 8️⃣h🔟, @PatrickRogerE et @cecile2menibus vous font découvrir (ou re-découvrir) Delphine, la première candidate ouvertement homosexuelle, dans #ADP. Et son parcours vaut le détour ! À suivre sur https://t.co/QKa5Efuc2W 📻 pic.twitter.com/uHjt4V4qiy— Sud Radio (@SudRadio) February 9, 2021
"Quand on n’en parlera plus, quelque chose sera gagné"
"C’est un fait, je suis homosexuelle, et pas que. C’est dans l’intimité, quelque part. Un jour, quand on n’en parlera plus, quelque chose sera gagné. Cela ne fait pas très longtemps que je me suis permise de parler. Il y a à peu près deux ans, j’ai fait mon coming out auprès des amis. Tout le monde n’était pas au courant, mais après, dans les campagnes, ça parle. Je n’avais rien à cacher. "
Pour autant, précise Delphine, "je ne suis pas porteuse de drapeau, ce n’est pas un désir du tout. Tout le monde a un message à faire passer. Moi ce serait plutôt la tolérance, que chacun sache qui il est, qu’il l’assume. La différence fait peur alors que ce peut être une richesse." Est-ce plus difficile de trouver une compagne à la campagne ? "Après le, confinement, depuis un an, on a d’autant plus du mal à rencontrer les gens. Les sites de rencontres, j’ai un peu de mal. La campagne, c’est un peu plus compliqué."
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