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Dépistage du cancer de la peau : "Un mélanome peut être mortel"

C'est la semaine de prévention et de sensibilisation au dépistage ciblé des cancers de la peau, du 12 au 17 juin. Le soleil est-il le premier ennemi de la peau ?

C'est la semaine du dépistage du cancer de la peau. Mais comment protéger sa peau ? N’est-on pas plus protégé de nos jours ?

"75% des cancers de la peau directement liés au soleil"

Constate-t-on davantage de cancers liés à la peau ? "Sur 80.000 cancers de la peau, 75% sont directement liés au soleil, souligne le Dr Hugues Cartier, dermatologue et vénérologue à Arras. Il y a quand même 15.000 mélanomes par an, mais il y a aussi parfois des facteurs génétiques. On peut en avoir un à 17 ans comme on peut en avoir un à 35 ans. Lié au soleil, il apparait généralement en grande majorité après 55 ans. Mais cela fait tout de même 1.500 décès par an, ce qui est toujours trop."

Comment savoir si l’on est susceptible de développer des mélanomes ? "C’est très particulier. Dans un cas sur deux, cela vient d’un grain de beauté. Mais dans un cas sur deux, spontanément, une tâche noire apparaît. Les patients ne s’en inquiètent pas forcément parce que cela ne fait mal. C’est tout le problème : c’est visible, mais ce n’est pas douloureux."

Cancer de la peau : "Restons simple : un tissu, c’est bien"

Quid des antécédents familiaux pour aller consulter son dermatologue ? "Il y a toujours une question d’environnement et de génétique dans toutes les maladies, rappelle le Dr Hugues Cartier, dermatologue et vénérologue à Arras. Si vous avez des antécédents familiaux de cancer ou une accumulation de vie solaire, parce que vous êtes agriculteur, postier, skieur… Il faut être attentif, car un mélanome peut être mortel. On peut avoir de la chance, mais forcer le destin si l'on exagère."

"Les généralistes, les kinés, les infirmières, peuvent aussi apprendre à repérer ces lésions qui sont visibles, rappelle-t-il. Ce n'est pas toujours facile d'avoir rapidement accès à un dermatologue. Le premier axe est donc la prévention ; faites attention. Exposez-vous au soleil, mais en sachant qu’au bout d’un quart d’heure, c’est déjà un coup de soleil. Les patients se mettent de la crème en pensant pouvoir rester plus longtemps au soleil. Il faudrait quasiment utiliser un tube de 125 ml par jour. C’est impossible, personne ne le fait ; on utilise un quart de la dose qu'il faudrait. Restons simple : un tissu, c’est bien. C’est sûr qu’une influenceuse à Dubaï, cela fait plus rêver que monsieur tout le monde avec son chapeau et son t-shirt sur la plage."

Retrouvez "Le coup de fil du Matin" chaque jour à 7h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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