Le dernier rapport de la Miviludes souligne une progression de 33% en un an des signalements de dérives sectaires. Avec 4000 saisines contre 3000, leur nombre progresse d’année en année.
"Doctolib, sorte de badge de crédibilité"
Une grande partie des saisines concerne des formes de médecines alternatives. Les promesses de bien-être et de spiritualité attirent des personnes se méfiant de la médecine conventionnelle. "On peut parler de dérive sectaire, estime Étienne Jacob, journaliste au Figaro, auteur du livre La famille, aux éditions du Rocher. Depuis la création de Doctolib, qui permet de prendre un rendez-vous médical, tous les naturopathes y étaient référencés jusqu’à il y a peu. Cela donnait une sorte de badge de crédibilité pour tous ces mouvements."
"Ces mouvements dits de bien-être prétendent guérir leur adeptes avec des idéologies folles, comme de ne pas manger, de faire des jeunes prolongés. Tout cela peut mener à des dérives sectaires. Cela remet en cause l’intégrité corporelle des personnes concernées." Pourquoi cela se développe-t-il ? Est-ce une question d'isolement social, de crise sanitaire, de crise climatique ou de politique de la peur ? "C’est un peu un cocktail. Ce qui est frappant en ce moment, c’est que la menace d’une guerre qui s’étend crée un sentiment d’urgence. Il y a une emprise mentale, des atteintes à la santé, des atteintes psychologiques de tout type, et un enfermement dans ces groupes."
📣 Dérives sectaires: une augmentation des signalements de 33 % en 1 an
🗣️@JacobEtienne "Certaines médecines parallèles ont des dérives sectaires. Des naturopathes prétendent vouloir guérir leurs patients avec des idéologies folles comme ne pas manger !"
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Dérives sectaires : "Je parle de séparatisme sectaire"
Ce phénomène constitue une évolution des dérives sectaires, par rapport aux phénomènes de masse de jadis, comme les Raeliens. "Tout-à-fait, aujourd’hui ce sont des micro-mouvements avec des gourous autoproclamés. Ils vont se développer sur les réseaux sociaux, disperser une idéologie toxique de façon ultra locale. C'est d'autant plus dur à détecter pour la Miviludes."
Quels sont les nouveaux phénomènes marquants ? "Les groupes conspirationnistes marqués par des écovillages, explique Étienne Jacob, journaliste au Figaro, auteur du livre La Famille, aux éditions du Rocher. Le groupe One Nation me marque. Ils sont très proches de la nature, s’éloignent de tout ce qui est science. Ils développent une agriculture qui va se fonder sur des préceptes plutôt occultes. En fait, ce sont des écologistes radicaux qui vont proposer des alternatives qui peuvent être dangereuses. Je parle de séparatisme sectaire, de groupes fermés sur l’extérieur."
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