Sarah Hamizi, fondatrice des salons La Barbière de Paris, a lancé une opération solidaire pour aller couper les cheveux et tailler les barbes des soignants, directement à l’hôpital.
Une quarantaine de coupes par jour
Comment est née cette idée de proposer ses services dans les hôpitaux ? "Tout cela est venu grâce à l’un de mes associés, qui a déjà distribué plus de 1.500 repas à deux hôpitaux du 93, explique Sarah Hamizi. En discutant avec lui, il m’a demandé si je pouvais associer les cheveux et l’hôpital. De là, j’ai fait une demande pour ouvrir une de mes unités, accolée à l’hôpital Lariboisière, à Paris. L’administration étant au ralenti, nous n’avons pas eu de retour dans l’immédiat."
"Puisqu’ils ne peuvent pas aller vers nous, à nous d’aller vers eux, s’est dit la fondatrice des salons La Barbière de Paris. J’ai appelé l'hôpital de la Pitié Salpétrière. Nous nous sommes équipés, malgré la pénurie de matériel. On a acheté nous-mêmes blouses, gants, masques, et nous avons eu beaucoup de difficultés à les avoir. Puis, nous sommes allés dans cet hôpital et tous les jours nous réalisons à peu près une quarantaine de coupes de cheveux pour femmes ou pour homme, sur la base du bénévolat."
Nom de code : Opération Merlan
N’a-t-elle pas de crainte, malgré les protections, alors que les salons de coiffure ont été fermés du fait de l’inévitable promiscuité entre coiffeur et coiffé ? "Dans la vie, on prend toujours des risques. Si on n’en prend pas, on ne réalise jamais rien, estime Sarah Hamizi. Nous avons mis en place une charte validée par des médecins, que mes collaborateurs respectent. Il y a un protocole à respecter auquel on ne déroge pas."
"On ne s’occupe que des personnels soignants, souligne-t-elle. C’est une chaîne humaine, je voudrais remercier tous ceux qui ont participé, cela fait chaud au cœur." Pourquoi avoir baptisé cela « Opération merlan » ? "Autrefois, on disait aller chez le merlan, s’amuse la fondatrice des salons La Barbière de Paris. Les anciens perruquiers qui mettaient de la farine sur les perruques pour les rendre plus jolies s’en mettaient sur eux. Et on les appelait merlan, comme les poissons que l’on enfarine avant de faire griller !"
Cliquez ici pour écouter “le coup de fil du matin”
Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
Sur quelle fréquence écouter Sud Radio ? Cliquez-ici !