Ces critiques ne sont pas tombées du ciel. Ces paroissiennes les ont d'abord envoyées dans un rapport de 120 pages aux plus hautes instances de l'Eglise. Mais faute de réponse, elles ont décidé d’alerter l’opinion.
Retours d'expérience similaires
Annie Dreuille, 78 ans, ancienne travailleuse sociale à l'aide aux chômeurs ne veut plus se taire: "On a décidé maintenant de dire stop ! Il faut réagir et rompre le silence. C'est le but de cette lettre ouverte mise en ligne sur facebook*. Et comme on est sur les réseaux sociaux malgré nos âges, c'est vrai qu'on est étonnées des retours de gens qui sont engagées comme nous dans l'Eglise, et qui ne s'y reconnaissent plus ."
* https://www.facebook.com/duneufdansleglise.appeldessept
"De moins en moins de place pour les femmes"
Ces paroissiennes ne se reconnaissent plus dans cette église où la parole n‘est plus libre, où les sujets de sociétés comme la place des femmes, des jeunes, des divorcés ont été laissés de coté pour des pratiques plus rigides , voire trop rigides selon Véronique Billard, l'une des signataires de cette lettre ouverte: "les femmes ont de moins en moins de places dans les postes à responsabilité, les enfants de chœurs filles ne sont plus admis à monter dans le chœur. Les laïques sont mis en général au second plan, ou inscrit comme exécutants d'une parole qui est délégué en verticale, c'est à dire du haut vers le bas".
Pas de réponse officielle
Le vicaire général de Toulouse déplore cette polémique, même s’il reconnaît qu’un mouvement identitaire peut exister par endroits. Ces paroissiennes demandent l'ouverture d'un vrai débat et d'un lieu dédié à cela. Avant de rendre public leur malaise, ces femmes s’étaient adressées notamment à la Conférence des évêques de France et au nonce apostolique il y a plusieurs mois. Elles n’ont reçu aucune réponse officielle.