En 2016, ils étaient déjà des milliers à manifester dans la rue afin de dénoncer cinq suicides survenus en cours d’année suite à leurs mauvaises conditions de travail. Touchés et émus, ils avaient eu le courage et la force de faire pression sur le gouvernement pour que celui-ci débloque un budget de 30 millions d’euros afin de mieux prendre en charge le personnel soignant. Toutefois, cette aide financière n’a rien changé, et c’est pourquoi ces hommes et femmes ont souhaité se réunir à nouveau.
Nombre d’entre eux témoignent et décrivent ainsi le manque évident de personnel de santé. L’une d’entre elles expliquent par exemple que seulement 30% des infirmières sont des infirmières de bloc opératoire diplômées par l’Etat. Ce qui signifie que les 70% du corps médical restants sont des infirmières dites “de base”, et sont ainsi peu ou mal formées. Cela représente un réel manque de qualité en terme de soins pour les patients admis en hôpital.
Pourtant, ces infirmières diplômées et formées pendant un an et demi sont moins nombreuses que les autres en blocs opératoires, par manque de personnel, ce qui n’est pas normal. On apprend également que de nombreux abandons de postes ou de retraites anticipées ne sont pas remplacés, ce qui ne cesse de faire croître l’écart entre le nombre de patients et le nombre de personnes qualifiées pour leurs apporter les soins dont ils ont besoin.