Comme Sud Radio le révélait il y a plusieurs mois, le service de la protection, service de la police nationale qui se charge de missions de protection rapprochée et d'accompagnement de hautes personnalités, intellectuels, journalistes ou politiques, sont tout proches du burnout, au point qu'ils se préparent à porter plainte contre leur hiérarchie.Ils comptabilisent plus d'un million d'heures supplémentaires non payées, fruit de la masse de travail qui leur est demandée depuis le renforcement du plan Vigipirate à son niveau maximum à la suite des attentats de janvier."C'est physiquement et mentalement impossible pour un être humain de tenir ce rythme. Il faut aussi rappeler qu'il y a eu 3 suicides dans le service depuis un an. Ils font face à une charge de travail incroyable pour un service qui nécessite quand même des heures de repos. On parle de mise en danger de la vie d'autrui. Ils ont été énormément sollicités après les attentats de janvier parce que le ministère de l'Intérieur leur a demandé des protections dont ces policiers n'avaient pas l'habitude. Selon eux, ces conditions sont catastrophiques aujourd'hui et il n'est plus possible d'assurer une sécurité sereine des personnes dont ils ont la charge", expliquait Jean-Paul Ney, grand reporter qui a enquêté sur le sujet en mai dernier. Plusieurs de ces policiers envisagent toujours de porter plainte contre leur hiérarchie pour mise en danger de la vie d'autrui, en raison de leurs conditions de travail.
Des policiers du service de protection à bout de souffle
Par Jérémy Jeantet
Des policiers du service de protection des personnalités, débordés depuis le renforcement du plan Vigipirate, auraient accumulé plus d'un million d'heures supplémentaires et envisageraient de porter plainte contre leur hiérarchie pour mise en danger de la vie d'autrui.