Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
En blouses blanches, elles sont trois à s’être enchainées aux grilles de l’ARS, comme Clémence qui est aide soignante. "Nous, on veut l'arrêt de l'obligation vaccinale pour aller travailler. Cela reste un choix de chacun, on n'a pas à nous mettre le couteau sous la gorge ou de ne pas être payé ! Pour le moment, ils ne veulent pas nous recevoir donc, s'il le faut, on restera là pendant des jours, des mois... On restera là !" À défaut d’obtenir le retrait de la loi, ces soignants demandent au moins un délai supplémentaire pour se faire vacciner. "Si déjà on obtient au moins le report jusqu'au prochain vaccin, ça sera bien. J'irai travailler à l'usine s'il le faut pour nourrir mes enfants, mais je ne lâcherais pas. Hier, on a reçu nos lettres de mise à pied, le cœur brisé. C'est nos tripes, de métier, notre passion, on veut juste soigner, faut nous laisser soigner !" Le bras de fer est partie pour durer expliquent Béatrice et Lydie qui ne sont pas soignantes mais qui avec une centaine de personnes venues manifester soutiennent ce mouvement de résistance :
"Faut arrêter de cracher sur le personnel soignant ! Quand il était là, on l'applaudissait en 2020 tous sur le balcon à 20h ! Bravo, super, on est avec vous; Puis aujourd'hui il n'y a plus personne ?!"
Le blocage de l’ordre l’agence régionale de santé a pris fin avec l’intervention des forces de l’ordre, une action de quelques heures mais qui pourrait bien se répéter.
"Tout le monde nous tourne le dos, on perd notre emploi aujourd'hui parce qu'on refuse un vaccin qui est encore en phase d'essai. Hier [mardi], on a reçu nos lettres de mise à pied" - Angélique, aide-soignante