Ils ne veulent plus que le vin espagnol soit confondu avec le vin de leur région. Ils l’avaient d’ailleurs annoncé la semaine précédente, dans un ultimatum adressé à la grande distribution. Ces viticulteurs avaient ainsi demandé que plus "un seul vin étranger soit présent dans les rayons" de la grande distribution.
Jeudi, plusieurs dizaines de viticulteurs ont donc "contrôlé" trois supermarchés nîmois. À chaque fois, ils sont ressortis avec des bouteilles et des fontaines à vin d’origine marqués d’origine Union européenne ou espagnole avant de les détruire sur le parking devant les clients et responsables des magasins.
Ces viticulteurs dénoncent la concurrence déloyale
Ces viticulteurs, qui ont agi à l’appel des Jeunes agriculteurs du Gard et du Syndicat des Vignerons Gardois, dénoncent la vente de vins importés, notamment depuis l’Espagne. Selon eux, ils seraient présentés dans les rayons de manière à dissimuler leur provenance aux clients. Dans l’un des trois supermarchés visés, jeudi, ils sont notamment tombés sur de nombreux vins espagnols placés sous des pancartes "Languedoc Roussillon" et "le meilleur d'ici".
"Les Jeunes Agriculteurs du Gard et le Syndicat des Vignerons Gardois ont tout fait pour alerter les distributeurs, les consommateurs et l'État sur les difficultés que rencontre le monde viticole aujourd'hui. Nous avons dénoncé la concurrence déloyale des autres pays européens, lutté contre l'importation massive de vins étrangers et dénoncé les agissements douteux de la grande distribution quand à la présence de vins étrangers et à leurs étiquetages ambigus", avaient souligné les deux syndicats en annonçant leur action la semaine dernière.
Sans cautionner cette action, la secrétaire générale des Jeunes Agriculteurs du Gard affirme que "cette colère est à la fois compréhensible et difficile à contrôler" alors que les viticulteurs ont cherché "à faire remonter les informations avant que ça pète".