Le constat est dramatique : 60% des espèces ont déjà totalement disparu de la surface de la terre, si l'on en croit le dernier rapport Planète vivante du WWF. Principale menace : la perte des habitats de ces animaux, du fait de la main de l’homme. Et si l’on créait de nouveaux zoos pour les préserver ?
Réintroduire des espèces dans la nature
"Nous devons tous nous unir pour la conservation de notre biodiversité, estime Rodolphe Delord, directeur du zoo de Beauval. Sensibiliser le public, nos élus, nos politiques..." Mais les zoos prennent-ils les animaux qu'ils hébergent dans la nature ? "Les parcs zoologiques sont déjà tous associés avec des associations de préservation de la nature. Depuis très longtemps, nous ne prenons pas d’animaux dans la nature. Ils sont tous nés dans des parcs. Ce sont des programmes d’élevage internationaux."
Pour autant, ces animaux nés au sein de parc peuvent-ils retourner dans la nature ? "Malheureusement, on sait que des espèces ne vont plus exister que dans des parcs zoologiques", reconnaît Rodolphe Delord. C'est le cas, par exemple, des rhinocéros, victimes des braconniers, et toutes les espèces de grands singes, en train de disparaître du fait de la déforestation et de l’exploitation des mines, au Congo. "Pour chaque espèce menacée, il y a un coordinateur, l’idée étant de gérer la population génétique et de pouvoir, parfois, lorsque c’est nécessaire, les réintroduire dans les réserves. Prochainement, deux femelles gorilles nées chez nous vont partir dans une réserve du Gabon pour rejoindre des orphelins dont les parents ont été tués. Nous allons former une nouvelle famille dans une réserve, là-bas. Tout ceci est fait sous contrôle scientifique et avec l’aide des associations locales sur le terrain."
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