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Devoirs à l’école : parents et enseignants entre satisfaction et prudence

Par Benjamin Jeanjean

Faire ses devoirs à l’école et non plus chez soi. C’était l’une des premières annonces formulées par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale. Le dispositif entre en vigueur cette semaine.

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"Devoirs faits", c’est parti ! Le dispositif a été l’une des premières mesures annoncées par Jean-Michel Blanquer à la tête du ministère de l’Éducation nationale. Le principe est simple : accompagner les élèves et leur faire faire leurs devoirs au collège, et non plus à la maison. De quoi ramener sur le papier un peu de justice sociale dans un système scolaire jugé inégalitaire. Pour Julien Marek, professeur d’histoire à Marseille et secrétaire du Snes Bouches-du-Rhône, l’initiative est intéressante, mais mal ficelée.

"On a des élèves qui ont clairement besoin d’être encadrés, qui ont des difficultés ne pouvant parfois pas être résolues avec de l’aide aux devoirs. Mais ça reste en tout cas une bonne idée, malgré un petit regret sur le fait que ça se fasse dans la précipitation et sans concertation. Il n’y a pas de remise en cause plus globale de ce que sont les devoirs, des obstacles dans la classe, etc. C’est une bonne idée sur le papier, mais on est en train de bâcler tout ça...", regrette-t-il.

"Pour l’instant, le dispositif n’est financé que jusqu’en janvier-février"

Pour Pascal, père de famille, le dispositif est plus que bienvenu. "Ce n’est pas toujours évident de pouvoir les accompagner et les aider tout au long de l’année, c’est clair. Il faut du temps, c’est pourquoi ce n’est pas plus mal si des choses peuvent se faire au collège et donc permettre au gamin de rentrer chez lui sans avoir des devoirs à faire et pouvoir se concentrer sur des activités sportives, ludiques, artistiques, etc.", assure-t-il.

Philippe Brenier, du Snes Aix-Marseille, attend, lui, de voir le financement d’une telle opération. "Pour l’instant, le dispositif n’est pas financé sur toute l’année. Les enveloppes attribuées aux établissements n’étaient assurées que jusqu’aux mois de janvier et février. Nous demandons donc à ce que ça ne se limite pas à un effet d’annonce et que les moyens budgétaires soient mis en place pour financer ce dispositif", réclame-t-il.

Les syndicats s'opposent par ailleurs à ce que les collèges aient recours à des personnes en service civique pour assurer cette aide aux devoirs.

Propos recueillis par Stéphane Burgatt.

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