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Discothèques : les mystérieuses piqûres inquiètent la justice comme les patrons

Que s’est-il passé dans certaines discothèques le week-end dernier ? À Grenoble, Nantes, Caen ou encore Béziers, des jeunes ont été victimes de mystérieuses piqûres. Plusieurs ont ressenti des effets secondaires mais sans savoir ce qu’il s’était passé. Des plaintes ont été déposées et des enquêtes ouvertes. Justice comme patrons de boîtes de nuit prennent l’affaire très au sérieux.

Discothèques
© AFP

À Béziers, 10 plaintes ont été enregistrées après les mystérieuses piqûres subies par certains clients de discothèques. Des analyses sont en cours pour connaître le contenu des produits injectés. Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio.

 

 

Discothèques : "J'ai tout de suite appelé la police, qui était dans les 5 minutes sur place"

Benoît Bienvenu est la patron de la discothèque "l’Usine à Gaz", haut lieu des fêtes de la jeunesse biterroise. C’est la première fois qu’il avait affaire à ce genre d’événement. "Il y a eu un petit moment de foule, où 50 à 80 personnes sont sorties d'un seul coup un peu paniquées, raconte-t-il. Après s'être renseignés, les agents de sécurité m'ont prévenu. J'ai tout de suite appelé la police, qui était dans les 5 minutes sur place".

Le patron a décidé de relever son niveau de sécurité. "J'ai réinvesti tout de suite dans un système de vidéo surveillance à la pointe, explique-t-il. On va augmenter le personnel, et mettre d'autres choses qui sont bien sûr légales mais on préfère ne pas en parler pour qu'il y ait un peu de surprise. On se remet en question et veut faire plus pour que tout le monde aille bien".

 

"Dans le cas où il n'y a aucune substance, la simple piqûre est déjà très grave"

Du côté de la justice, on est bien décidé à savoir ce qu’il se passe. Plaisanterie ou tentative d’empoisonnement ? Le procureur de Béziers, Raphaël Ballant, lance un appel à témoins. "Si ce genre de fait se renouvelle, il est impératif que les personnes aillent immédiatement au commissariat de police ou la gendarmerie pour faire des prélèvements, insiste-t-il. C'est le seul moyen pour déterminer s'il y a eu une substance administrée aux personnes, ainsi que son caractère nuisible".

Mais "dans le cas où il n'y a aucune substance, la simple piqûre est déjà très grave, souligne le procureur. Cela constituerait des violences avec arme". Quel que soit le motif, ce geste pourrait donc être considéré comme un délit avec arme passible de 3 ans de prison.

 

 

Aurélie

 

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