Le portable aurait cessé d'émettre à 4h33, soit 13 minutes après l'intervention policière en bord de Loire, d'après l’hebdomadaire satyrique. Pourtant, la police des polices affirmait que le portable avait borné jusqu'à 3h16, bien avant la charge au cours de laquelle plusieurs personnes sont tombées à l'eau. Cela faisait dire à l'IGPN : "il ne peut être établi de lien entre l’intervention des forces de police et la disparition". Rapport repris par le Premier ministre Edouard Philippe à l'époque, mais information désormais contredite par l'enquête judiciaire selon le Canard enchaîné.
Scandaleux selon Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat Vigi Police: joint par Félix Mathieu, il demande purement et simplement la suppression de l'IGPN:
Quand les enquêtes sont confiées en interne à l'administration qui enquête sur elle-même, on a des choses très fantaisistes comme le rapport de l'IGPN. Quand on confie cela à la justice, donc à la police judiciaire qui agit sur ordres des magistrats, là on peut trouver la vérité: après le dernier SMS envoyé, le téléphone a continué d'émettre encore 13 minutes après l'intervention de la police. Du coup le rapport de l'IGPN a été mensonger, puisqu'il y est marqué que le téléphone a arrêté de borner à 3h16 alors que c'était le dernier SMS envoyé. Quand on raconte des mensonges, tout est sujet à suspicion.
Mais, comme l'IGPN enquête sur la police (donc la police enquête sur elle-même), on ne pouvait que se demander la valeur de ce rapport. La police judiciaire de Nantes, qui fait son travail sous l'instruction d'un magistrat, démontre une fois de plus les limites du système français. Le gouvernement a tort de garder l'IGPN. On garde une institution contraire au code de police européen, on ne peut que s'attendre à des cafouillages. Donc on peut s'appuyer sur des services de propagande, des services politiques comme nous qualifions l'IGPN, on a des conclusions attendues par le gouvernement. Il ne fallait pas attendre autre chose de ce rapport. La réalité les rattrape, j'attend de voir les réactions de nos dirigeants".
D'après le Canard enchaîné, c'est la découverte de ce mensonge qui aurait poussé les juges nantais à demander leur dé-saisissement (au profit de leurs collègues de Rennes).