Reportage à Cagnac-les-Mines de Christine Bouillot pour Sud Radio
"Il n'est pas possible de s'imaginer qu'elle puisse quitter ses enfants, surtout en pleine nuit"
Si la pression médiatique est retombée dans la commune, la disparition de Delphine est toujours au cœur des conversations : "Tout le monde a un avis, qui peut être différent les uns des autres explique Patrice Norkowski, le maire de Cagnac-les-Mines. On se dit bien qu'une maman ne peut pas laisser tomber ses enfants, on a tous envie qu'il y ait un dénouement aujourd'hui".
Après trois mois d’enquête et de fouilles, le mystère est total et toutes les pistes restent ouvertes. Mais pour sa sœur et ses frères, partie civile dans ce dossier, Delphine n’a pas pu laisser ses enfants. "Quand on connaît Delphine, qui fait tout pour gérer sa famille en plus de son travail, il n'est pas possible de s'imaginer qu'elle puisse quitter ses enfants, surtout en pleine nuit" confie leur avocat, Maître Laurent Nakache Haarfi. Elle préparait Noël avec sa famille" ajoute-t-il.
"Pour toutes les personnes qui connaissent Delphine, c'est une théorie qui ne tient pas. Ils gardent espoir, mais avec le temps qui passe, cet espoir se réduit de jour en jour".
"Certains journalistes ont pu être particulièrement intrusifs"
Les deux enfants et leur père vivent à nouveau dans la maison de Cagnac-les-Mines, protégée des regards de la rue par un mur monté à la va-vite par Cédric Jubillar lui même. "Aujourd'hui, il est dans l'idée simplement de protéger cette intimité-là qu'il partage avec ses enfants, de 6 ans et d'une vingtaine de mois rapporte son avocat, Maître Jean Baptiste Alary. Certains journalistes ont pu être particulièrement intrusifs, jusqu'à pénétrer sur sa propriété ou se présenter devant l'école des enfants" déplore-t-il.
Le mari de Delphine attend la convocation chez les juges en tant que partie civile.
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