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Distanciation sociale a l'école : "les enfants vont instinctivement les uns vers les autres"

Les écoles et les collèges devront rouvrir en mai 2020 : les écoles dès le 11 mai et les collèges dès le 18 mai, dans les départements où ce sera possible et si la situation sanitaire ne s'aggrave pas d'ici-là bien sûr, a annoncé Édouard Philippe.

Les AESH demandent à être prises en compte, alors que les écoles et les collèges rouvriront en mai 2020. © AFP

Pour parler de cette annonce, Virginie Akliouat, enseignante à Salon-de-Provence et déléguée syndicale au Snuipp-FSU dans les Bouches-du-Rhône, était l'invitée de Patrick Roger le 29 avril 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

 

"On est obligés de rappeler aux enfants les gestes élémentaires"

"Cela fait un moment qu’on accueille les enfants de soignants et d’autres professions mobilisées. Nous accueillons dix enfants le mercredi et une trentaine les autres jours. Et même si ce sont les mêmes élèves qui reviennent tous les jours, on est obligés de leurs rappeler les gestes élémentaires, la distanciation sociale. Ce n’est pas inné chez eux, les enfants vont instinctivement les uns vers les autres ne serait-ce que pour jouer. Il y a beaucoup de rappels à faire de façon permanente.

S’y ajoute, pour nous, un travail de désinfection derrière eux : leurs tables, leurs chaises, les poignées de portes, les sanitaires… Il faut prévoir un matériel individuel, parce qu’on ne peut absolument rien leur prêter. Il faut prévoir des jeux auxquels ils puissent jouer seuls, prévoir un jeu aujourd’hui et un autre demain, pour avoir le temps de les désinfecter", a expliqué Virginie Akliouat.

 

"15 élèves par classe, ce sera extrêmement compliqué à mettre en place"

Et la réouverture le 11 mai 2020 ? "On peut y arriver et on peut s’organiser si les conditions sanitaires dans le pays le permettent, à condition que le gouvernement fasse les choses dans l’ordre. C’est-à-dire qu’il prévoie un protocole national, déclinable au plan local, qui permette aux équipes de réfléchir aux gestes fondamentaux, qui ne sont pas les gestes professionnels habituels.

Comme par exemple mettre un sens de circulation unique dans les écoles, prévoir différents groupes pour les récréations et la cantine, placer un élève par table. Sur tout cela le gouvernement et notre ministère sont absolument silencieux. Les équipes sont dans l’attente et la plus grande incertitude quant aux conditions de la reprise ». Quant aux classes limitées à 15 élèves, comme le prévoit le Premier ministre, « ça me semble extrêmement compliqué à mettre en place, étant donnée la configuration de nos classes", a estimé Virginie Akliouat.

 

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