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Djamila Allaf : "422 enfants sont violés chaque jour en France"

Par La Rédaction

"Un quart de la population ne peut pas s’exprimer quand elle est violentée. Cette population, ce sont les enfants, lorsqu’ils sont maltraités, violés et quand ils ne sont pas crus lorsqu’ils sont interrogés dans des procédures judiciaires", a déclaré Djamila Allaf, directrice de l’Association Enfance au cœur. Djamila Allaf était l’invitée d’André Bercoff le 3 décembre 2018 sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

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Djamila Allaf : "Par sa vulnérabilité, un enfant doit être protégé plus encore que les adultes"

"Les chiffres de la maltraitance des enfants sont terrifiants. Ils sont indignes d’une société qui se dit civilisée. Parce que le marqueur d’une civilisation, c’est sa capacité à protéger les plus faibles. Aujourd’hui, dans un pays comme la France, qui se dit pays des droits de l’homme, qui donne des leçons dans le monde entier, il y a 422 enfants qui sont violés chaque jour, 2 enfants qui meurent de maltraitance par jour. Et malgré cela on a toujours un silence sur cette question, ça reste tabou", a déclaré Djamila Allaf au micro d’André Bercoff.

"On entend parler de l’avenir de notre société à travers les gilets jaunes. Les enfants, c’est l’avenir de la société. Les enfants d’aujourd’hui, ce sont les décisionnaires de demain. Pas d’enfants = pas d’avenir. Aujourd’hui, si on ne traite pas bien les enfants, que vont-ils devenir dans 10 ans, dans 20 ans ?", s’est interrogée Djamila Allaf. "Tout le monde connaît la Convention universelle des droits de l’homme. Il existe également la Convention internationale des droits de l’enfant, qui fait de l’enfant, de par sa vulnérabilité, un être qui doit être protégé plus encore que les adultes. Et cette convention, personne ne la connaît, et elle est très souvent bafouée par la France", a-t-elle poursuivi.

Djamila Allaf : "Certaines décisions de justice dans les affaires de violences sexuelles sur enfants son intolérables"

Interrogée par André Bercoff sur le traitement que la justice réserve aux délinquants sexuels (ou criminels sexuels, comme Djamila Allaf estime nécessaire de les désigner), Djamila Allaf l’a qualifié d’"intolérable". Au cours de cette émission, elle a cité des décisions de justice dans lesquelles des délinquants sexuels ont écopé de peines d’à peine quelques années, voire ont été condamnés à la prison avec sursis. "Et cela, alors même qu’il y a une proposition de loi pour rallonger les peines des délinquants sexuels !", a-t-elle tempêté.

"Je rappelle qu’en France les décisions de justice sont rendues au nom des citoyens. Donc, ces décisions, c’est un message qui est adressé à la société, et ce message est : les enfants ne valent pas grand-chose", a-t-elle déclaré. Interrogée par André Bercoff sur sa vision des raisons de ce laxisme de la justice, Djamila Allaf a estimé qu’en France "on a cette vision d’aider l’agresseur à se réinsérer".  "C’est une vision droitsdelhommiste qui voudrait qu’il faille donner une deuxième chance. On n’est pas contre une deuxième chance, mais sur le dos de qui ? Vous donnez une deuxième chance à une personne qui risque d’agresser quelqu’un qui ne saura pas se défendre !", a-t-elle expliqué.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi.

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