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Doliprane: la grève se poursuit à Lisieux et reste suspendue à Compiègne

Par AFP

La grève contre la cession des sites de production du Doliprane en France est reconduite mardi à Lisieux mais suspendue à Compiègne, a-t-on appris de sources syndicales.

Lou BENOIST - AFP/Archives

La grève contre la cession des sites de production du Doliprane en France est reconduite mardi à Lisieux mais suspendue à Compiègne, a-t-on appris de sources syndicales.

Le Doliprane, médicament le plus vendu en France, va pouvoir passer sous contrôle du fonds d'investissement américain CD&R: le groupe pharmaceutique Sanofi a formalisé lundi son choix de lui céder 50% de sa filiale Opella qui produit l'antalgique.

"La grève est reconduite aujourd’hui (mardi) à la suite du vote des salariés, car nous n’avons pas d’éléments complémentaires et les réponses apportées ces derniers jours" concernant la sauvegarde de l'emploi et de la production sur le territoire français "ne sont pas satisfaisantes" a déclaré à l'AFP Johann Nicolas, délégué CGT Opella du site de Lisieux (Calvados), en grève depuis jeudi.

"On fera la même demain, nous aurons la visite d’Olivier Faure sur le site", a ajouté le syndicaliste de ce site dédié à la production du Doliprane qui compte 250 emplois, assurant que "d’autres sites Sanofi sont en grève aujourd’hui en soutien, Ambarès, Sisteron, Aramon et Maisons-Alfort".

La direction de Sanofi a indiqué à l'AFP avoir décompté mardi "42 grévistes sur l'ensemble des sites Sanofi en France (incluant les sites Opella), dont 33 à Lisieux" et "9 sur le site de Vitry", en région parisienne. Selon Sanofi, ce mouvement n'a "pas d'impact significatif" sur la production de Doliprane.

A Compiègne (Oise), une assemblée générale s’est déroulée mardi matin, d’après Adil Bensetra, coordinateur adjoint CFDT de Sanofi Compiègne, et une autre a lieu dans l'après-midi.

Une pancarte devant l'usine Opella, filiale de Sanofi, pendant une grève des salariés à Lisieux, le 17 octobre 2024 dans le Calvados

Une pancarte devant l'usine Opella, filiale de Sanofi, pendant une grève des salariés à Lisieux, le 17 octobre 2024 dans le Calvados

LOU BENOIST - AFP

Pour l’instant, "nous n'allons pas reconduire la mobilisation", a-t-il expliqué, avant de prévenir que "dès la semaine prochaine,

|ils allaient] entamer les négociations et si ça ne se passait pas bien, s'il y avait une perte des acquis sociaux, il y a aurait une nouvelle mobilisation".

M. Bensetra estime qu’elle sera bien plus importante si c’est le cas parce que ça concernera "tous les salariés", affichant l'objectif de 250 grévistes.

Ce projet de cession suscite une vive émotion au sein de l'opinion publique et de la classe politique parce qu'il concerne un médicament de base utilisé par un grand nombre de Français pour soulager la douleur et la fièvre.

La banque publique d'investissement Bpifrance va participer au capital de cette entreprise à hauteur "de 1 à 2%", soit "entre 100 et 150 millions d'euros", selon son directeur général Nicolas Dufourcq.

L'accord tripartite entre l’État, Sanofi et CD&R, annoncé dimanche soir par le gouvernement, comprend "la pérennité des sites de production de Lisieux et Compiègne", le maintien du siège et des activités de recherche et développement en France, la protection de l'emploi.

La finalisation de la transaction est prévue au plus tôt au deuxième trimestre 2025.

AFP / Caen (AFP) / © 2024 AFP

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