Le débat fait rage entre médecins sur l'utilisation et la fiabilité de la chloroquine pour lutter contre la propagation du coronavirus. Plusieurs professeurs se sont écharpés à ce sujet, mais sont-ils tous complètement désintéressés ? C'est la question que se pose le docteur Delépine au micro d'André Bercoff.
La chloroquine, un médicament connu depuis 50 ans
Si la plupart des Français découvrent durant cette épidémie du Covid-19, l'existence de la chloroquine, ce médicament est pourtant apparu il y a environ 50 ans. "Il a été donné à des dizaines de millions de personnes dans le monde, les accidents sont parfaitement connus depuis 50 ans", rappelle le docteur Delépine. "Quand on nous dit que c'est un médicament dangereux, c'est un mensonge et de la désinformation totale", insiste-t-il.
Mais alors pourquoi est-ce que ce médicament crée-t-il un clivage aussi important dans le monde de la recherche ? Le chirurgien a un début d'explication. "Il est très clair qu'un médicament qui coûte 10 centimes et est vendu 2 euros par malade est une catastrophe pour le marché", estime-t-il. En comparaison, le docteur rappelle que "les nouveaux médicaments miracles sont vendus entre 3.000 et 5.000 euros le mois dans les grandes pharmacies". Pour lui, les médecins suivent particulièrement leurs patients. "Comme on connait les complications possibles de la chloroquine, tout médecin qui s'intéresse au sujet saura suivre son malade comme le fait le docteur Raoult", prévient Gérard Delépine.
Karine Lacombe en mission commandée ?
Ce qui a particulièrement choqué le chirurgien, c'est "l'agression" de Karine Lacombe, une médecin, contre le professeur Raoult. Et si la médecin avait oublié de tout nous dire ? C'est ce dont accuse le docteur Delépine. "Il y a une loi en France qui dit que tout médecin qui s'exprime en public doit déclarer ses liens d'intérêt avec des laboratoires susceptibles de produire des produits que l'on va utiliser sur la maladie dont on discute", rapporte le médecin. Particulièrement "écœuré" par "cette agression scandaleuse d'un confrère éminent", le docteur Delépine s'est penché sur la question.
"J'ai cherché ses liens d'intérêt et je peux vous dire qu'il apparaît des relations avec Advi", un laboratoire qui travaille actuellement sur le coronavirus. Mais ce n'est pas tout, sur le site gouvernemental, le docteur Delépine a observé que "Karine Lacombe est ou a été consultant et membre du Conseil d'administration des laboratoires Advi, BSN et de Gilead". Pour lui, la médecin "n'avait pas à prendre la parole dans le Haut Conseil" et "a enfreint la loi". "Toute personne française a le droit de porter plainte devant le conseil de l'Ordre des médecins qui doit instruire l'affaire", s'indigne le docteur.
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