Des élèves qui vont voir pour la première fois le visage de leurs professeurs, et réciproquement… Les enfants comme les enseignants tombent le masque.
Des chiffres qui remontent depuis quelques jours
"Il y a une forme de soulagement, confie Sophie Venetitay, professeur de SES et secrétaire générale adjointe du SNES-FSU. Cela fait un moment que cela dure. On avait oublié ce que cela voulait dire de faire cours à des élèves non masqués. Je n’ai jamais vu le visage de mes élèves depuis le début de l’année, et même l’année dernière."
"Il y a une forme de soulagement, estime-t-elle. Mais on voit aussi les chiffres remonter depuis quelques jours. Notamment les taux d’incidence dans les zones qui sont revenues de vacances il y a deux semaines. On a entendu Olivier Véran parler de rebond du Covid, et les gestes barrière ne vont pas forcément s’améliorer en milieu scolaire."
[#SudRadio] Fin du masque dans les #écoles
🗣@SVenetitay : "Certes, il y a cette levée du port du masque mais sur les autres gestes barrières, il n'y a pas eu de progression" pic.twitter.com/RFdD5uHr0j
— Sud Radio (@SudRadio) March 14, 2022
Fin du masque : "Il y a une forme de cacophonie"
"Nous sommes forcément aussi un peu perplexes par rapport au timing de l’annonce, avec ce sentiment de sauter un peu dans l’inconnu", juge Sophie Venetitay. Quelles ont été les recommandations données aux établissements ? "Le ministère a essayé de trouver des formules de prudence en disant qu’il est toujours possible de porter le masque. Ce n’est évidemment pas interdit. Le fait est qu’avoir porté le masque pendant deux ans va avoir des conséquences. Il va falloir se réhabituer à faire cours normalement."
"Ce sont des recommandations, il y a une forme de cacophonie, tempère toutefois la secrétaire générale adjointe du SNES-FSU. Il nous manque, de la part du gouvernement, une capacité à piloter la crise avec des seuils. On commence à avoir des retours de quelques collègues qui disent qu’ils vont encore le garder pendant une semaine, le temps de voir comment les chiffres progressent. Il y a des établissements où l’on va continuer à porter le masque pendant au moins une semaine."
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