Le n°3 de la liste LREM à Perpignan soutient finalement Louis Aliot. Il s’agit du deuxième membre de la liste à rejoindre le candidat RN. Pourquoi avoir ainsi finalement choisi de soutenir le candidat RN plutôt que le maire sortant Jean-Marc Pujol ?
Une liste de la société civile
"C’est un problème de compréhension et intellectuel, explique Alain Cavalière. Pendant huit mois, on se bat contre le maire sortant, qui a un bilan déplorable. Puis on prononce la formule magique « front républicain » et on opère un revirement, un reniement que personne ne va être capable d’expliquer et on va lui apporter son soutien".
Du côté de LREM, les principaux leaders appellent à faire barrage au Rassemblement National. "Comme je le disais dans mon communiqué, je n’irai pas à Canossa et m’agenouiller devant le maire sortant, confie l’ancien candidat sur la liste LREM de Romain Grau à Perpignan. Je trouve cela d’une hypocrisie totale. Au nom de quoi fait-on cela ? La liste était une liste société civile avec un député tête de liste effectivement En Marche. À partir du moment où la tête de liste prend un positionnement qui est le sien, moi, je ne suis pas encarté En marche. Je viens de la société civile. Quand la tête de liste prend une décision qui ne me convient pas, je le dis franchement".
Des consignes d'appareil politique
Partage-t-il les valeurs du Rassemblement National ? "C’est quoi, les valeurs du RN, j’aimerais bien que l’on m’explique ! Il n’y a rien dans le programme du RN qui menace les fondements de notre République. C’est tellement facile, on fait barrage au RN, on a tout dit. Qu’on s’attaque à l’homme, à la gestion d’une commune, qu'il est dans l’incapacité de faire quoi que ce soit pour relever Perpignan, que son programme est nul, on peut le dire. Pas du tout : on téléphone à Paris ou Toulouse, et on prend les consignes de l'appareil politique qui dit 'on fait barrage'".
Du côté des soutiens de son ancienne liste, que lui dit-on, quelles sont les réactions ? "Tout le monde connaît mon franc-parler, explique Alain Cavalière. Je n’ai pas l’habitude de suivre sans réfléchir. Quand on me dit de faire quelque chose, j’essaie toujours de comprendre. Quand je vois les têtes de liste, une par une, aller faire allégeance au sortant, alors qu’elles l’ont critiqué, traîné dans la boue, je ne comprends pas. Les valeurs de la Ve ne sont pas en danger. Si Perpignan passe au RN, cela ne changera rien".
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